tag:blogger.com,1999:blog-40312269776934858752024-02-07T03:33:27.562+01:00Une Russe à ParisLa vie parisienne entre le théâtre, la musique, le cinéma, les livres, les expos, les restaurants et d'autres passions!Une Russe à Parisnoreply@blogger.comBlogger77125tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-4965535258608942102009-05-04T19:17:00.004+02:002009-05-04T19:26:19.547+02:00Le sens de la vie pour 9,99$ de Tatia Rosenthal et Edgar Keret<a href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/69/97/18/19082284.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="420" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/69/97/18/19082284.jpg" width="315" /></a>Combien sommes-nous prêts à payer pour découvrir le sens de la vie ? 9,99 dollars pour Dave Peck, le héros du film <i>Le sens de la vie pour $9,99</i>. 10,10€ pour un cinéphile. Aucun des deux ne découvrira le sens de la vie, mais l’un aura aidé un magicien endetté, et l’autre aura passé… et bien, tout simplement, un bon moment.<br />
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Soit un immeuble (presque) comme les autres, situé à Tel Aviv – non, à Sydney (le grand financier du film est australien) – mais non, ça a vraiment l’air de Tel Aviv – et puis non, ce n’est pas important car tout cela est pour de faux - <i>Le sens de la vie pour 9,99</i> est bien sûr une allégorie… Chacun des habitants de l’immeuble représente un trait de caractère d’une personne (vous ? moi ?) – le grincheux, l’amoureux, l’enfantin, le sensuel, le désespéré, l’optimiste… Tous ces personnages vivent une vie ordinaire dont le quotidien loufoque donne naissance à toutes sortes de créatures et idées absurdes.<br />
<div id="allocine_blog" style="height: 335px; width: 420px;"><object height="100%" width="100%"><param name="movie" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18877542"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.allocine.fr/blogvision/18877542" type="application/x-shockwave-flash" width="100%" height="100%" allowFullScreen="true" allowScriptAccess="always"></embed></object></div><br />
On qualifie souvent le style d'Edgar Keret d’absurde – et il est vrai que ce mot est le premier à venir lorsqu’on découvre ses nouvelles. Pourtant, il appartient davantage au courant du réalisme magique (courant littéraire né en Amérique Latine dans les années 1920, dont le représentant le plus connu est sans doute Gabriel García Márquez). Des éléments surnaturels y prennent source dans un environnement réaliste, situations réelles et défauts humains sont poussés à l’absurde, la géographie est souvent incertaine et la narration prend forme de parabole.<br />
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Je vous avais déjà parlé d’Edgar Keret au sujet de son premier film, <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2007/10/les-meduses-film-etgar-keret-critique.html"><i>Les Méduses</i></a>, que j’avais adoré. Depuis, ma passion pour cet auteur s’est un peu refroidie (j’avais lu d'une traite quelques une de ses nouvelles et ça m’avait donné envie de me tirer une balle, je n’ai plus repris le livre) face à une tristesse particulièrement sans-issue de sa prose. Il n’empêche qu’Edgar Keret parvient, à chaque fois, à créer un univers particulier, qui lui est propre mais dans lequel on se reconnaît facilement… un univers poétique et drôle – et y en a-t-il un meilleur ?<br />
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<i>Le sens de la vie pour 9,99</i> est un film stop-motion (des personnages en pâte à modeler immobiles sont photographiés dans différentes poses, la somme de ses images est leur mouvement), et la performance de la réalisatrice (Tatia Rosenthal) et de toute l'équipe est absolument fabuleuse - et elle frappe presque plus dans les paysages (Tel Aviv de jour...) que dans la réalisation des personnages. On ne pourrait leur reprocher qu'un certain manque de luminosité qui confère au film un goût très lourd dans lequel on a vite l'impression de se noyer. Les quelquse moments "filmés" en extérieurs sont des moments de joie que l'on a envie de ressentir de nouveau, mais l'intrigue nous ramène très vite dans les couloirs sombres de l'immeuble. <br />
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Le meilleur, cela reste quand même la scène d’ouverture, avec cet immeuble Bauhaus d’un blanc immaculé dont les fenêtres s’allument tour à tour jusqu’à ce qu’il fasse jour, aux sons de la merveilleuse bande son du new-yorkais Christopher Bowen qui avait déjà réalisé la musique des <i>Méduses</i>.<br />
<br />
<b>A voir au cinéma ou en DVD</b> (si celui-ci sort, croisons les doigts!)<br />
<b>A lire</b>: l'entretien avec Tatia Rosenthal et Edgar Keret <a href="http://labobinedisrael.wordpress.com/2009/04/19/keret-et-rosenthal/">ici</a>.<div class="blogger-post-footer"><p>
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<br />
Et bien... ils savaient filmer à l'époque. <i>Bas les masques</i> (ou, en version originale, <i>Deadline U.S.A.</i>) fut ma meilleure soirée ciné depuis le début de l'année! Une histoire d'un rédacteur en chef qui tente de trouver des preuves contre le mafieux Rienzi et de sauver ainsi son journal, menacé de vente à un concurrent. Une histoire - entre journalistes, avocats et mafieux - qui tient toujours, des dialogues aiguisés comme la lame d'un couteau, un rythme parfait, des acteurs formidables, et puis, bien sûr, cette ambiance noir et blanc "rédaction du journal où l'on fume et où ça jase" qui, semble-t-il, rend tout film particulier.<br />
Ne nous leurrons pas - tous les films ne sont pas particuliers, et il est même certain que l'on tournait autant de mauvais films en 1953 qu'en 2009. Et pourtant, le temps a fait son travail, et si, aujourd'hui, ces films font encore salle (presque) pleine, c'est que ce sont des chefs-d'oeuvre.<br />
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Tout ceci pour vous dire que:<br />
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1) du 15 avril au 5 mai il y a un cycle "<b>Les fascinantes partenaires d'Humphrey Bogart</b>" (personnellement, je le trouve bien plus passionnant que sa partenaire dans Bas les masques, mais <i>de gustibus</i>...): ne ratez pas <i>Bas les Masques</i> (jusqu'à mercredi, puis le 15, 20 avril et le 1er mai) et, bien sûr, <i>Casablanca</i> le 26.<br />
Séances 14-16-18-20-22h, film 10 minutes après. Tous les films sont en V.O. sous-titrée <br />
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2) du 22 avril au 12 mai il y a un cycle <b>George Cukor</b> (je verrais bien The Philadelphia Story avec Cary Grant et Katherine Hepburn). VOSTF<br />
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3) qu'il faut arrêter de payer 10 euros pour les films médiocres que l'on voit juste parce que "on en parle": voyons les bons films et parlons-en!<br />
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4) et après, vous pouvez faire un tour à l'<a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/10/relais-entrecote-marbeuf-steak-frites.html">Entrecôte</a> ou à Au pied du fouet (rue Saint-Benoît), ou prendre une glace chez Amorino.<br />
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Site: http://www.actioncinemas.com/<br />
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<b>Enfin, voici les gagnants du grand vote pour le prochain post:</b><br />
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1) Anna Kharina, une nouvelle découverte photo<br />
2) Un brunch aux Editeurs<br />
3) 84, Charing Cross Road, de Helen Hanff<br />
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Ainsi sera-t-il!<br />
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<br />
<b>Quel soulagement</b> pour tous les cinéphiles, qui ont certainement avalé beaucoup plus de navets que de truffes lors de leurs expériences dans les salles obscures...C'est finalement ce que j'ai toujours pensé sans jamais le dire (évidemment, c'est pour ça que c'est Gilles Jacob qui sort le bouquin et pas moi). En sortant d'une séance de cinéma, j'ai toujours combattu les gens qui ne peuvent sortir qu'un "je me suis fait chier" ou un "c'était longuet" pour essayer d'attirer leur attention sur tel acteur, telle scène, tel moment inattendu. Finalement, même le plus grand navet de tous (attention, opinion subjective!) - "Un film parlé" de Manoel de Oliveira, valait la peine d'être vu car il est, depuis trois ans, LE pire film que j'aie vu, indétrônable, et il met en valeur tous les autres films que je vois.<br />
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<a href="http://notesgourmandes.canalblog.com/images/t-recette1.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="315" src="http://notesgourmandes.canalblog.com/images/t-recette1.JPG" style="cursor: move;" width="420" /></a><br />
On appelle communément les mauvais films un "navet" (légume réputé sans goût, son nom fut d'abord attribué à toute mauvaise œuvre d'art, puis s'est uniquement appliqué aux films). J'en suis venue à me remémorer tous les navets que j'ai vu, en essayant d'y trouver, comme disent les Américains, "a silver lining" (une doublure argentée, i.e. un bon côté). Et, apparemment, il suffirait de peu pour transformer n'importe quel navet en, disons, une succulente tarte tatin aux navets! (pour les intéressés, recettes <a href="http://notesgourmandes.canalblog.com/archives/2006/04/29/1788661.html">ici </a>et <a href="http://mitsu.canalblog.com/archives/2006/10/02/2802653.html">ici</a>).<br />
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<span style="font-size: large;"><b>Les navets dans le monde</b></span><br />
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Connaissez-vous le "Turnip Prize" ("Prix du Navet")? Ce prix absolument génial récompense les œuvres d'art "volontairement mauvaises" et faites avec "un minimum d'effort". Vous pouvez voir les œuvres des participants <a href="http://www.bbc.co.uk/somerset/content/image_galleries/turnip_gallery.shtml?1">ici</a> (d'ailleurs, vous verrez, certaines ont été disqualifiées car ayant demandé trop d'efforts) et celle du gagnant 2008 <a href="http://the-art-house.com/?p=54">ici</a>. Fondé dans le Sommerset pour singer le célèbre Turner Prize, le Turnip Prize se matérialise en la figure... du navet (turnip voulant dire "navet" en anglais) - cf photo ci-dessous. Comme quoi, le navet serait international? Ce n'est pas pour rien que l'on dit, en russe, "<b><i>plus facile que faire des navets vapeur</i></b>".<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://cdn.picapp.com/ftp/Images/5/e/f/1/PicImg_Pub_Artists_Vie_e809.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="329" src="http://cdn.picapp.com/ftp/Images/5/e/f/1/PicImg_Pub_Artists_Vie_e809.jpg" style="cursor: move;" width="420" /></a></div><br />
Effectivement, il est parfois plus facile de fabriquer un navet que de l'apprécier ensuite! (ou bien j'espère que les grands studios ont autant souffert à faire "<i>Les Passagers</i>" que moi à le regarder). Mais, apparemment, les apprécier, ça s'apprend, et l'exemple de Gilles Jacob m'inspire pour continuer à prendre le risque dans les salles obscures. Le cinéma est mon casino...<br />
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<b>Illustration</b>: le vainqueur 2007 du Turnip Prize contemplant amoureusement son prix.<br />
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J'ai (re)découvert avec joie Riccardo Scamarcio, que l’on a pu déjà apercevoir dans les très bons films italiens comme <i>La Meglio Gioventu</i>,(Nos Meilleures Années), <i>Romanzo Criminale</i>, <i>Mon frère est un fils unique</i> mais aussi dans l’excellentissime <i>GoGo Tales</i> d’Abel Ferrara, malheureusement jamais sorti en France en dehors du festival de Cannes. Des choix qui le caractérisent plutôt bien ! Natif des Pouilles, Riccardo Scamarcio se glisse avec facilité dans la peau de cet immigré grec (d'avant la zone Schengen, donc) aux talents de mime indéniables. Je vous passe mes réflexions sur son nez comme sculpté d'après la copie du buste d'Appollon que j'avais chez moi lorsque j'étais petite. Si l'on veut voir plus loin que son nez, on verra aussi que Scamarcio est un acteur généreux qui se sentira bientôt à l'étroit dans le cinéma italien... mais qui aura du mal à en sortir, au-delà des rôles exploitant son accent.<br />
<br />
Quant au film, on en ressort avec des sentiments mitigés: enthousiastes pour la première moitié du film (à peu près jusqu'au moment où les chemins d'Elias et des ouvriers allemands qui le prennent en autostop se séparent devant le panneau Paris / Hambourg). Mais la deuxième partie provoque davantage de lassitude, les scènes deviennent de plus en plus cliché (avec le point d'ébullition atteint dans la scène avec les tentes des enfants de Don Quichotte à Paris), on oscille entre le bon vieux français et le français raciste... pour finir, en coup de baguette magique: on reste bouche bée devant la non-fin de cette histoire se mange la langue. Car c'est le propre de ce voyage inversé qui aurait pu se dérouler à l'envers (d'ailleurs, on voit, dans le film, un vieux grec qui le fait à l'endroit).<br />
<br />
Au final, si l'on s'en tient à la première moitié, quelques scènes fabuleuses (qu'elles soient drôles ou lyriques) valent absolument le détour. Passé l'indication pour Hambourg, éteignez. Ou alors, si, voyez la dernière minute du film. Juste pour la dernière phrase du magicien pour nous ramener à la réalité.<br />
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<br />
Avant le roulement de tambours, voici quelques super statistiques (je suis chiante, je sais - mais j'ai toujours aimé l'ordre) (sauf quand c'est ma cuisine) (ni le salon): l'année dernière, j'ai vu 33 films (dont trois ou quatre à la télé ou en DVD, ce qui confirme donc que ce n'est absolument pas la peine de baver devant l'abonnement illimité de Gaumont). De ces 33 films, j'ai vu autant de films français que de films américains (c'est génial d'être dans la moyenne), pas mal de films israéliens, quelques films européens et un seul (!) film asiatique.<br />
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Parmi ceux-là, voici mes préférés:<br />
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<a href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/64/47/78/18869162.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/64/47/78/18869162.jpg" width="150" /></a><b>Le meilleur film</b> <br />
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<a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/03/into-wild-sean-penn-critique-avis.html"><i>Into the wild</i></a> de Sean Penn, parce qu'aucun film n'a su m'insuffler un tel élan vers l'inconnu, aucun ne m'a paru avoir un message aussi fort (que l'on y adhère ou pas, personne ne me voit aller gambader dans l'extrême nord à cueillir des baies, là n'est pas le message).<br />
<br />
Du point de vue formel, la réalisation, la photographie, la direction des acteurs, les acteurs eux-mêmes... Tout me semble... non pas parfait. Mais juste. Et finalement, c'est ce que l'on recherche lorsqu'on va voir tous ces navets au cinéma: trouver la perle rare, la révélation cinématographique. Ce fut pour moi <i>Into the Wild</i>, vu il y a un an et auquel il m'arrive encore à repenser.<br />
<br />
<b>Le pire film</b> :<br />
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(catégorie très difficile. J'ai dû exclure <i>Smiley face</i> (c'était une erreur de ma part de l'avoir vu), <i>MR73</i> (je n'aime pas les films violents, j'avais qu'à pas y aller), <i>Sex and the City</i> (c'était mauvais, mais pour rien au monde je ne l'aurais râté), <i>La fille de Monaco</i> (car il y avait quand même Luchini))<br />
<br />
Le prix est donc attribué ex aequo à <a href="http://littlepita.blogspot.com/2008/01/guerre-selon-charlie-wilson-critique.html"><i>La guerre selon Charlie</i></a> et <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/09/be-happy-mike-leigh-lourd-critique.html"><i>Be Happy!</i></a> (clap clap clap)<br />
<br />
<a href="http://www.cinemas-utopia.org/admin/films_img/img20/1996.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="184" src="http://www.cinemas-utopia.org/admin/films_img/img20/1996.jpeg" width="200" /></a><br />
Et puis, mes petites mentions spéciales:<br />
<br />
<b>Meilleur acteur</b> <b>dramatique</b> : Javier Bardem pour <i>No country for old men</i><br />
<b>Meilleure actrice dramatique</b> : ex aequo Ronit Elkabetz dans <i>Les Sept jours</i> et Keira Knightley dans <i>Atonement</i><br />
<b>Meilleur espoir féminin</b> : Kristen Stewart dans <i>Into the Wild</i><br />
<br />
<b>Meilleure actrice dans une comédie</b> : Ellen Page dans <i>Juno</i><br />
<b>Meilleur acteur </b><b>dans une comédie </b>: Brad Pitt dans <i>Burn after reading</i><br />
<br />
<b>Meilleure comédie</b> : <i>Sparrow</i><br />
<br />
<b>Le film le plus chiant</b> : <i>La fabrique des sentiments</i><br />
<br />
<b>Meilleur film dans la "tradition française" (whatever that means)</b> : <i>Un Conte de Noël</i><br />
<br />
<b>Meilleure musique</b> : <i>Sparrow <br />
</i><br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">Vous pouvez voir la totalité de mon palmarès en cliquant <a href="http://unerusseaparis.googlepages.com/palmaresdesfilms2008">ici</a>.</div><br />
<br />
<b>Mon top 10 en DVD</b> (certains ne sont pas encore sortis - ou ne sortiront jamais, donc il n'y en a que cinq):<br />
<iframe frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B00176I9BI&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="height: 240px; width: 120px;"></iframe><iframe frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B001I0N9VS&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="height: 240px; width: 120px;"></iframe><iframe frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B001PIJJBW&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr" style="height: 240px; width: 120px;"></iframe><iframe frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B0019RVFM0&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="height: 240px; width: 120px;"></iframe><iframe frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B001GCVA00&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr" style="height: 240px; width: 120px;"></iframe><iframe frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B001H9O824&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="height: 240px; width: 120px;"></iframe><br />
<br />
<b style="color: red;">Attendez! Ne partez pas!</b><br />
<br />
<br />
Car il y a aussi <span style="font-size: large;"><b>un autre palmarès</b></span>, celui des films que j'aurais aimé voir mais que je n'ai pas vus. L'année dernière, il y en a eu trente-six... (ce qui prouve qu'un abonnement Gaumont pourrait se loger dans mon portefeuille si quelqu'un voulait bien me dire où est-ce que je peux m'abonner pour un forfait de temps libre, disons, 15h par semaine)<br />
<br />
<b>Les trois films que je regrette le plus de ne pas avoir vu</b> :<br />
<i>Les Plages d’Agnès</i> (que j'ai essayé de repêcher pendant le festival Télérama, mais c'était complet)<br />
<i>The Duchess</i><br />
<i>It’s a free world</i> de Ken Loach<br />
<br />
La liste des films que j'aurais aimé voir mais que je n'ai pas vus <a href="http://unerusseaparis.googlepages.com/filmsnonvus2008">ici</a>.<br />
<br />
Et vous, quels sont vos préférés? Ceux que vous avez le moins aimés? Avez-vous des pronostics pour les Césars?<br />
</span><div class="blogger-post-footer"><p>
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Je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à ce blog!
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-22113876390316712502009-01-25T21:15:00.002+01:002009-01-25T23:04:03.387+01:00(Ciné) Les Noces Rebelles de Sam Mendes<a href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/65/75/28/19027674.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="420" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/65/75/28/19027674.jpg" width="315" /></a><br />
"Academy award nominee Kate Winslet... Academy Award nominee Leonardo DiCaprio..." Qui n'a pas vu la bande-annonce si prometteuse de <i>Noces Rebelles</i> (piètre traduction du titre original du film, <i>Revolutionary road</i>)? Ce film qui semble prolonger la thématique abordée par Sam Mendes dans <i>American Beauty</i> sur le terrain du couple, avait tout pour lui: une vraie histoire, un scénario bien écrit, un duo d'acteurs brillants et complexes... Mais, comme dans le couple de Frank et April, malgré ces apparences flatteuses, on s'aperçoit vite que quelque chose ne fonctionne pas. Mais commençons d'abord par ce qui fonctionne!<br />
<br />
Amérique des années 1950. Un jeune couple se rencontre, se marie, se déchire, espère et se résigne. Loin des feux de la rampe auxquels rêve April, plus loin encore des rêves - si vagues - de Frank, les Wheelers déménagent dans une petite ville de banlieue aux pelouses parfaites, tombant sous le charme d'une petite maison juste à côté de la Revolutionary road. Juste à côté, mais pas sur la Revolutionary road - indice subtile ou coïncidence - mais l'on devine d'emblée le destin qui attend ces rebelles ratés.<br />
<span id="fullpost"><br />
Basé sur un roman archi-connu aux Etats-Unis (mais que je n'ai malheureusement pas lu), <i>Les Noces Rebelles</i> est donc <b>un film anti-suspense</b> - du moins, pour le public américain: il ne s'y passe rien, et c'est tant mieux car on peut se concentrer sur Kate Winslet et Leonardo DiCaprio auxquels Sam Mendes prête une attention presque obsessionnelle. J'ai toujours aimé Winslet et DiCaprio (et dans ce "et", ne cherchez pas le duo de <i>Titanic </i>mais simplement deux acteurs exceptionnels). Winslet fait pour moi partie des actrices dont le visage est si expressif, si à fleur de peau que l'on peut l'observer sans se lasser même lorsqu'il reste impassible (je pense aussi à Julianne Moore, ou par exemple à Fanny Valette, ou encore à Isabelle Huppert). Quant à DiCaprio, j'ai toujours admiré son jeu de caméléon - jamais un rôle ne rappelle un précédent! Mais voilà que, pour un public qui n'a pas lu le roman de Yates, l'histoire compte tout autant que les "award-winning performances" des deux acteurs. <br />
<br />
<a href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/65/75/28/19026749.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="279" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/65/75/28/19026749.jpg" width="420" /></a>Je pourrais écrire une critique d'un mètre de long au sujet de ce film (après tout, il est toujours plus facile de critiquer que d'encenser), mais je me limiterai à <b>trois reproches</b> fondamentaux à Sam Mendes. <b>Tout d'abord, la réalisation est si lisse et parfaite</b> qu'elle serait parfaite pour l'un des épisodes de <i>Desperate Housewives</i>. Chaque plan est si beau qu'il semble être tiré d'un livre dont on décore habituellement les tables basses. Rien n'accroche le regard, et cette attention maniaque au détail me fait penser à un cliché dont la trop grande profondeur de champ rend chaque plan à merveille, mais où l'ensemble finit par irriter.<br />
<br />
<b>Deuzio</b>, et c'est probablement un pendant de mon premier point, on ne ressent dans ce film aucune énergie, aucun sentiment de la part du <b>réalisateur qui semble garder ses distances</b> en plongeant dans un académisme ennuyeux. Mais, comme le formule si bien Frédéric Ferney, "<i>est classique ce qui donne envie d'être imité et ne peut l'être</i>". En voulant imiter les classiques, Sam Mendes s'oublie, s'efface et livre un film que l'on a l'impression d'avoir vu quarante fois. Et, dans ce genre-là, il en a eu des meilleurs (je pense, par exemple, à <i>The Hours</i> ou, encore plus, à <i>Scènes de la vie conjugale</i> de Bergman) et des pires (<i>Little Children</i> avec exactement la même Kate Winslet en pleine banlieue, un gosse et une crise de nerfs sur les bras).<br />
<br />
Enfin, <b>troisième reproche</b> - toujours sur la forme. Chaque plan-séquence, chaque scène et, au final, le film tout entier ont les points sur leurs "i". Très souvent, on arrive, dans une scène, à un point où l'on pressent, où l'on devine ce qui va se passer où ce que ressent le personnage. Sam Mendes s'empresse alors de mettre le point sur le "i", de verser la goutte de trop, et enfonce le tout. En sortant du film, on se dit: "<i>si seulement il avait terminé son film par...</i>" ou "<i>tu sais, dans la scène du petit-déjeuner, superbement interprétée par Kate Winslet, on sent déjà l'ombre d'un malheur planer au-dessus des oeufs brouillés, alors pourquoi fallait-il la faire exploser en sanglots au-dessus de l'évier?</i> <i>Ca rend les choses tellement évidentes!</i>"<br />
<br />
<b>C'est peut-être cela qui nuit le plus au film: le manque de respect pour le public</b>, accusé presque de manquer sinon de culture cinématographique, du moins d'intuition. <br />
<br />
<b>Au final</b>, un bon film que l'on apprécie surtout pour les acteurs - et surtout les rôles secondaires, tous exceptionnels, dont l'extraordinaire Michael Shannon nominé aux Oscars pour sa performance dans le rôle du mathématicien fou. Les scènes avec Shannon sont les rares moments où <i>Les Noces Rebelles</i> sort de l'ordinaire; elles me rappellent, avec une pointe de nostalgie, l'époque d'<i>American Beauty</i> que l'on ferait bien de revoir.<br />
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Dernier accord de l'année 2008, <span style="font-style: italic;">Mes plus belles années</span> est un film à voir absolument, sans tarder!<br /><br />A certains égards, cette chronique de la vie d'une famille israélienne dans les années 80 rappelle <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/07/premier-jour-reste-vie-remy-bezancon.html"><span style="font-style: italic;">Le premier jour du reste de ma vie</span></a> dont je vous ai parlé il y a quelques mois. Deux frères jumeaux, une jeune fille, l'école, la guerre, l'amour... tout cela sonne comme un bon vieux film soviétique! Et pourtant, <span style="font-style: italic;">Mes plus belles années</span> raconte une histoire dont on ne se lasse pas: celle d'une famille dans laquelle chacun reconnaît la sienne... Les vieilles rancunes, les amours ados, les soirées entre copains et les repas en famille, ces derniers moments dont vous vous souvenez avant que vous ne deveniez adulte et que cette famille n'éclate en unités isolées de "mes parents", "mon frère" ou "ma soeur".<br /><span id="fullpost"><br />Il est intéressant à noter que ce plus grand succès du box-office israélien de l'année est un tout premier essai cinématographique de Reshef Levi, scénariste et créateur de pièces de théâtre de 36 ans. Il est probable que ce succès soit dû à la fois à la spontanéïté d'un premier film, mais aussi aux années de réflexion sur ce film où certains personnages sont inspirés des membres de la famille du réalisateur. Parmi eux, le père, amateur de cactus excentrique et chef de famille intransigeant, celui qui sait faire marcher sa voiture avec du whisky et incite ses fils à ne jamais abandonner leurs rêves. La mère, une boule d'émotions, partiale et attachante... Les histoires de famille se mêlent aux premiers événements qui bousculent la vie d'Erez (Michael Moshonov, vu dans <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2007/07/tehilim.html"><span style="font-style: italic;">Tehilim</span></a>).<br /><br />--bande-annonce--<div id="allocine_blog" style="width: 625px; height: 494px;"><object width="100%" height="100%"><param name="movie" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18848419"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><param name="wmode" value="opaque"><i><embed src="http://www.allocine.fr/blogvision/18848419" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" wmode="opaque" width="100%" height="100%"></embed></i></object></div><i><br />--<br /><br /></i>Reshef Levi évoque le éveil douloureux au moment de la guerre du Liban qui fait irruption dans les familles auparavant protégées par une bulle. <i>"<span style="font-style: italic;">Nous vivions dans une bulle, en province, à Kefar Sava, finalement très loin de la grande Tel Aviv. Tout au long de l'été</span></i><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/66/73/85/18951935.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 296px; height: 442px;" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/66/73/85/18951935.jpg" alt="" border="0" /></a><i><span style="font-style: italic;">, la télévision diffusait les mêmes programmes pour enfants, dont Lost islands [le titre anglais du film], une série au sujet de cinq enfants bloqués sur une île où le temps semblait s'être arrêté</span>."</i> Les îles perdues, cela aurait été un joli titre pour ce film ("Mes plus belles années, cela prête tellement à confusion avec <span style="font-style: italic;">Nos meilleures années</span> de Marco Tullio Giordana et<span style="font-style: italic;"> </span>avec <span style="font-style: italic;">Nos plus belles années</span> de Sydney Pollac!!)<br /><br />Caractéristique des films israéliens des dernières années, <span style="font-weight: bold;">la qualité de la distribution</span>: même les seconds personnages sont parfaitement crédibles et développés tant par le scénario que par le jeu des des acteurs. On notera Orly Silbersatz Banai dans le rôle de Simha, et Yuval Schar dans le rôle de Neta (je trouve qu'il y a toujours une force incroyable qui se dégage chez les actrices israéliennes, au-delà de la beauté, elles ont souvent une présence qui envahit l'écran).<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Au final</span>, une histoire, servie par des acteurs formidables, mêlant les rires et les larmes sans jamais tomber dans la caricature du mélodrame cucul la praline.<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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Une comédie des frères Coen: comment résister, après avoir tant ri avec <span style="font-style: italic;">The Big Lebowski</span>, <span style="font-style: italic;">Ladykillers </span>ou <span style="font-style: italic;">O'Brother</span>? Pour <span style="font-style: italic;">Burn after reading</span>, les frères Coen n'ont utilisé que des ingrédients de choix... et pourtant, quelque chose cloche! Après réflexion, cette farce d'espions aux airs de <a style="font-style: italic;" href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=44903.html">Johnny English</a> et de <a style="font-style: italic;" href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=20491.html">Austin Powers, l'espion qui m'a tirée</a> couplés avec un mélange d'<span style="font-style: italic;">Ocean's 13</span> et de <span style="font-style: italic;">Ladykillers</span>... me rappelle surtout le "traditional English trifle" que cuisinait Rachel dans <span style="font-style: italic;">Friends </span>(voir <a href="http://www.youtube.com/watch?v=CLAD9_HxnuA">l'extrait</a> en question). Voilà ce qui s'était passé: les pages de son livre de recettes s'étant collées, elle finit par mélanger crème anglaise et confiture au sauté de boeuf aux oignons dans un dessert pour le moins étonnant. Dans <span style="font-style: italic;">Burn after reading</span>, le mélange est tout aussi détonnant... et le soufflé tombe à plat.<br /><div><span id="fullpost"><br />Certes, <span style="font-weight: bold;">l'idée</span> des frères Coen est brillantissime: écrire des rôles à contre-emploi pour des acteurs qu'ils connaissent bien. Idée brillantissime, certes, mais qui conviendrait davantage pour un spectacle de sketches ou un one-man show. <span style="font-weight: bold;">Résultat</span>: un Brad Pitt drôle comme jamais dans ce qui, pour moi, est son meilleur rôle. George Clooney pour une fois pitoyable (et toujours obsédé par un détail, comme dans chacun de ses rôles chez les frères Coen). John Malkovitch qui, pour une fois, ne joue pas une incarnation de l'intelligence. Seules les femmes (Tilda Swinton et Frances McDormand, l'épouse de Joël Coen pour qui c'est une septième collaboration avec les deux frères) restent fidèles à elles-mêmes: Tilda Swinton est parfaite dans le rôle d'une femme froide et castratrice qui lui colle à la peau (cf <span style="font-style: italic;">Michael Clayton</span>), et le jeu de Frances McDormand rappelle parfaitement ce qu'elle avait fait dans <span style="font-style: italic;">Fargo</span>. Si chacun des acteurs surjoue jusqu'à devenir la caricature de sa propre caricature, c'est Frances McDormand qui atteint les sommets du soutenable avec une interprétation presque aussi irritante que celle<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_SjvmA3O5Bvp_smZ3rRZOYsWC9oLRx8ckM0va-Y1sznewI9NCLDAQSGkzcO2GhP7xG2zcYSi8Q8bCoKaExonbgPSSs-kC0uhCKOkm5H2mkQ8cFBZ86eGZv_CMZ76JaqbwPXFgIobdx_LP/s1600-h/burn_after_reading_movie_image_brad_pitt.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 318px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_SjvmA3O5Bvp_smZ3rRZOYsWC9oLRx8ckM0va-Y1sznewI9NCLDAQSGkzcO2GhP7xG2zcYSi8Q8bCoKaExonbgPSSs-kC0uhCKOkm5H2mkQ8cFBZ86eGZv_CMZ76JaqbwPXFgIobdx_LP/s320/burn_after_reading_movie_image_brad_pitt.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5280336581384119458" border="0" /></a> de Sally Hawkins dans <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/09/be-happy-mike-leigh-lourd-critique.html"><span style="font-style: italic;">Be Happy</span></a> (et on pensait que c'était impossible!) Les deux films sont d'ailleurs en lice pour le Golden Globe de la meilleure comédie.<br /><br />Quant à l'histoire, elle n'est intéressante que dans la mesure où elle donne lieu à quelques scènes d'anthologie (un coup de téléphone mémorable, et un coup de feu drôle à en mourir) - des scènes qui, tels des sketches, pourraient être vues séparément. Mais, vu de loin, on a du mal à croire à cette histoire de l'idiotie humaine (peut-être plus à cause du jeu forcé des acteurs que du scénario lui-même): une histoire aussi improbable devrait se baser sur des faits réels pour pouvoir être crédible. Finalement, réunir une histoire d'espions, une bande de bras cassés, de l'humour noir et du comique de situation ne réussit pas le trifle si le scénario ne prend pas!<br /><br />Préparé en même temps que <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/02/no-country-for-old-men-coen-critique.html"><em>No Country for Old Men</em></a>, <em>Burn after reading</em> est un revers de la même médaille: comme si les frères Coen avaient besoin de cet échappatoire idiot où l'on rit aux éclats sans raison apparente pour compenser la tension et la noirceur de <span style="font-style: italic;">No Country for Old Men</span>. De ce point de vue-là, <span style="font-style: italic;">Burn after reading</span> est un succès. Du point de vue des spectateurs, c'est plus mitigé...<br /></span></div><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-60858759583104571442008-11-23T16:36:00.001+01:002008-11-23T16:44:38.793+01:00(Ciné) Musée haut, musée bas. Décalez-vous!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/66/24/35/18989732.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 282px; height: 377px;" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/66/24/35/18989732.jpg" alt="" border="0" /></a>Une comédie en "vignettes" sur le monde du musée, ça a l'air un peu lourd... et ça peut l'être, sauf si vous avez un bon sens du deuxième degré et un amour incosidéré pour l'environnement muséal - ce qui, apparemment, est mon cas. Comme toutes les comédies qui ont une bonne critique dans le Télérama, "<span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Musée haut, musée bas</span>" est à prendre avec des pincettes: fera rire, ne fera pas? Au final, une comédie absurde (parfois un brin lourde) à l'humour mordant, dont l'esthétisme de la mise en scène réjouira les amateurs d'art.<br /><br />"<span style="font-style: italic;"><a href="http://www.amazon.fr/gp/product/B000B852DQ?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=B000B852DQ">Musee haut, musee bas</a><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=B000B852DQ" alt="" style="border: medium none ! important; margin: 0px ! important;" border="0" width="1" height="1" /></span>" était à l'origine une pièce de Jean-Michel Ribes qui s'attelle ici à la réalisation. N'ayant pas vu la pièce, je ne peux donc pas faire de comparaison du style "Naaaan, la pièce était vachement meilleure". Mais prenons le film.<br /><span id="fullpost"><br /><span style="font-weight: bold;">L'histoire</span>: autant le dire tout de suite, il n'en y a pas vraiment. Il n'y en a pas, comme dans les films français aux mille personnages, ou comme... dans les films américains d'action/d'aventure (ceux où l'histoire existe en tant qu'accessoire aux batailles de mer). Je m'explique.<br /><br />Dès les premiers plans du générique, je me suis dit: "<span style="font-style: italic;">On s'est trompé de salle</span>": le premier logo à apparaître fut celui de la Warner. Et pourtant si, la salle était la bonne, et c'est bien la Warner qui a produit "<span style="font-style: italic;">Musée haut, musée bas</span>". <span style="font-weight: bold;">Mais qu'est-ce que la Warner vient faire dans un film français, sur le musée qui plus est?</span> C'est là que commence l'histoire: en fait, le musée (un lieu rêvé, un mélange du Grand Palais, du Louvre et du Centre Pompidou - des « morceaux » ont été en fait tournés au Petit Palais, au Louvre, à Guimet, aux musées de l’Architecture et des Beaux Arts) est envahi par les plantes vertes et la nature en général. Cela donne lieu à de nombreux effets spéciaux et des cris hystérico-héroïques "Sauvons le musée!" - les deuxièmes ne se concentrant heureusement que dans les dix dernières minutes du film. A dire vrai, on s'en fout un petit peu - sauf lorsque cette histoire un brin bancale (ça sent un peu le Nicolas Hulot à l'envers) donne lieu à de jolis retournements et jeux de <del>mots</del> d'oeuvres.<br />--bande-annonce--<br /><div id="allocine_blog" style="width: 420px; height: 335px;"><object width="100%" height="100%"><param name="movie" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18837531"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.allocine.fr/blogvision/18837531" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" width="100%" height="100%"></embed></object></div><br />--<br /><span style="font-weight: bold;">120 rôles</span>, tous joués par de grands acteurs - souvent écrits pour et avec eux - c'est du sur-mesure à la française! Tous avaient adoré la pièce, et ont adhéré au projet du film en laissant leur égo au vestiaire. Par les temps individualistes qui courent, cela fait plaisir. Le film s'éparpille en des dizaines de morceaux caleïdoscopiques à l'esthétique qui n'est pas sans rappeler <span style="font-style: italic;">Quadrille</span>, le premier film de Valérie Lemercier. Les costumes des personnages sont aussi réjouissants que les oeuvres exposées (avec une expo photo au-delà du réel, inauguré par André Dussolier en ministre de la Culture qui a gardé la veste de Christine Albanel). Les dialogues le sont parfois moins. Comme dans tout film à vignettes, il y en a de bonnes et de moins bonnes. La bonne nouvelle, c'est qu'on n'aime pas toujours les mêmes! <span style="font-weight: bold;">Mes préférées</span>: la guide; le choeur "grec" des gardiens des salles, dirigé par <a href="http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18838354.html">Fabrice Luchini</a>; l'artiste et son oeuvre autour de sa mère (même si, au début, on est lassé - la culmination de l'histoire vaut le coup); le public du vernissage de l'expo-photo; les ouvriers transportant Pietà; le tour privé du musée pour les Madones; Muriel Robin et Kandinsky; l'exposition Karl Paulin... Parmi celles qui m'ont vraiment lassées, l'histoire des deux familles Province (celle avec Jugnot, et celle avec la parking Rembrandt). Mais même dans les histoires qui lassent il y a parfois des perles, comme cette vision de deux "infantes" naines aux robes froufroutantes qui passent dans le parking Velasquez.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Au final</span>, une excellente réflexion sur le musée, les types, les archétypes, les personnages, mais aussi (et surtout!) les oeuvres et leur choix. Contre-indiqué aux gens allergiques à l'absurde. Conseillé aux spectateurs ayant fait Histoire de l'art/Muséologie/Médiation culturelle ainsi qu'à tous ceux que leurs parents ont traîné dans les musées dès l'âge de deux ans.<br /><span style="font-weight: bold;">Attention</span>, il y a énormément de gens déçus... Si vous n'êtes pas sûrs, attendez le DVD, ou regardez les extraits sur Allociné (une bonne partie des meilleurs y est!)<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-10769491688277113232008-11-19T10:00:00.001+01:002008-11-19T11:30:20.159+01:00(Cine) Alexei Guerman aux Rencontres de Saint-Denis<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1we-RqBRBdREwefPF5JHOcjJKDkoAtrN7QB6TnKE9y-WvYXn9pcA3dKfNRJh1Q4Xe_Ms2_oGRGgIQmiOkJ-aZQfuoucHcCfGQ5l1YAowVfKGhlLp1TYkVtGr3A1wbX-JYT4DWze-A6fUY/s1600-h/rencontres-cinematographiques+seine-saint-denis-2008.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 217px; height: 428px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1we-RqBRBdREwefPF5JHOcjJKDkoAtrN7QB6TnKE9y-WvYXn9pcA3dKfNRJh1Q4Xe_Ms2_oGRGgIQmiOkJ-aZQfuoucHcCfGQ5l1YAowVfKGhlLp1TYkVtGr3A1wbX-JYT4DWze-A6fUY/s320/rencontres-cinematographiques+seine-saint-denis-2008.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5270310022557836418" border="0" /></a>Après "Regards de Russie", c'est au tour des <span style="font-weight: bold;">Rencontres cinématographiques de Saint-Denis</span> d'accueillir le cinéma russe: <span style="font-weight: bold;">Aléxeï Guerman</span>, un des plus grands réalisateurs russes contemporains, sera là pour deux rencontres avec le public et une rétrospective de trois films. Très remarqué à Cannes avec son "<span style="font-style: italic;">Khroustaliov, ma voiture!</span>" sur la Russie à l'heure de la mort de Staline, Guerman est un réalisateur très particulier - à découvrir absolument! Son oeuvre, toute en noir et blanc, se centre essentiellement sur la Russie entre les années 1930 et 1950.<br /><br />Guerman doit être<span style="font-weight: bold;"> le cauchemar de tout producteur de cinéma</span> - méticuleux, il met des années à tourner et à terminer un film (huit ans pour Khroustaliov). De 1772 à 1999, il n'en a fait que quatre. Son prochain, <span style="font-style: italic; font-weight: bold;">Il est difficile d'être Dieu</span>, est "presque" prêt - les quelques journalistes russes qui l'ont vu en Russie crient au chef-d'oeuvre... quant au public, il devra patienter! Aucune date de sortie n'est officiellement annoncée; quelques extraits seront montrés au festival de Saint-Denis en exclusivité.<br /><br />Notez également le passage du dessin animé de <span style="font-weight: bold;">Youri Norstein</span>, "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_H%C3%A9risson_dans_le_brouillard">Le hérisson dans le brouillard</a>" - élu en 2003 meilleur film d'animation de tous les temps à Tokyo. (vous pouvez aussi le voir <a href="http://www.youtube.com/watch?v=lCsJZV7aCdY">ici</a>; tant que vous y êtes, regardez aussi son <span style="font-style: italic;">Conte des Contes</span>, un chef-d'oeuvre).<br /><br /><span style="font-weight: bold;">En pratique:</span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Vendredi 21/11 </span>(Le Méliès/Montreuil):<br />20h30 <span style="font-style: italic;">Khroustaliov, ma voiture!</span><br /><span style="font-weight: bold;">Samedi 22/11</span> (L'Ecran/Saint-Denis):<br />18h <span style="font-style: italic;">La Vérification</span><br />20h45 <span style="font-style: italic;">20 jours sans guerre</span><br />Site web: <a href="http://www.blogger.com/www.cinemas93.org">www.cinemas93.org</a><br />Programme: <a href="http://www.cinemas93.org/upload_pdf/programme_def.pdf">ici</a><br />Filmographie de Guerman: <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexe%C3%AF_Guerman">ici</a><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-31037271531249333392008-11-05T16:00:00.002+01:002008-11-05T23:54:26.660+01:00(Ciné) Quantum of Solace, ou un quantum de consolation<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/65/88/24/18996229.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 283px; height: 377px;" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/65/88/24/18996229.jpg" alt="" border="0" /></a>James Bond est LE projet marketing pour lequel je succombe systématiquement... depuis quelques années. C'est-à-dire, depuis <span style="font-style: italic;">Casino Royale</span>. Ca, c'était vraiment un super film... Aussi, vous comprendrez que je ne pouvais pas ne pas voir <span style="font-style: italic;">Quantum of Solace</span>. Après ce prélude qui frôle les frontières de la logique humaine, je vous explique le pourquoi du comment: il y a comme une nette coupure entre les james bond d'avant et après <span style="font-style: italic;">Casino Royale</span>. En fait, je ne suis pas certaine d'aimer les James Bond (si j'en regarde, en général j'éteins une demi-heure avant la fin). J'aime juste <span style="font-style: italic;">Casino Royale</span>. Et en plus, je n'aime pas Daniel Craig (il a trop une tête de kgbiste bodybuildé). <span style="font-weight: bold;">Mais alors, pourquoi, pourquoi on y retourne?</span><br /><span id="fullpost"><br />Vous avez deviné la suite: c'est bien la question que je me pose. Le nouveau James Bond tient en haleine pendant toute sa durée. Lorsque vous en sortez, vous êtes enchanté... et puis le lendemain, il faut écrire une critique, et dire pourquoi vous l'avez aimé. Et vous êtes à court d'arguments, à part que vous avez quand même passé une bonne soirée. <span style="font-weight: bold;">Un scénario </span>haletant mais plutôt mince (bien que la thématique ferait très plaisir à Bertrand Badie - je parle de la matière première pour laquelle les méchants se battent avec les gentils... BB disait toujours pendant ses cours d'Espace Mondial à Sciences Po: "<span style="font-style: italic;">la plupart des guerres à venir se feront à cause de XX</span>" (j'ai pas envie de vous mettre des spoilers et de vous gâcher le suspense des cours de Bertrand Badie - donc, mystère et boule de gomme de rigueur).<br /><br />Un <span style="font-weight: bold;">Daniel Craig</span> expressif mais dont on se rend compte que son costume impeccable (Tom Ford cette année) exprime bien plus que son visage. D'ailleurs, je pourrais le regarder pendant des heures marcher dans son costume. Une <span style="font-weight: bold;">James Bond girl</span> dont tout le monde (i.e. le dernier Elle) nous a dit à quel point elle était jolie et qui, au final, ne vaut pas la fêlure d'Eva Green dans l'épisode précédent. <span style="font-weight: bold;">Un méchant</span> au regard fou plutôt bien en commercial aux allures géopolitiques - sans plus, mais comme on aime bien Amalric et qu'il est français, ça se regarde. <span style="font-weight: bold;">Des scènes d'action</span> impressionnantes mais qu'on a du mal à suivre tellement le montage est épileptique (j'aurais bien aimé voir ce Pallio de Sienne en entier...) - d'autant plus qu'elles rappellent immanquablement celle de <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2007/09/la-vengeance-dans-la-peau-critique.html">La vengeance dans la peau</a> de Greengrass (mais si, les Jason Bourne). <span style="font-weight: bold;">Des paysages fantastiques</span>, comme toujours (c'est inratable). <span style="font-weight: bold;">Des innovations technologiques</span>, bien sûr (trop cool la table tactile en guise d'écran). <span style="font-weight: bold;">De l'humour</span>, beaucoup moins (quelques répliques très réussies, tout de même). <span style="font-weight: bold;">De romance</span>, point. Elle est dans <span style="font-style: italic;">Casino Royale</span>, et tout Quantum of Solace n'en est qu'un long deuil. Ah oui, et puis, les gadgets, j'avais oublié les gadgets. Y en a plus (Sony n'est pas très gadgets j'imagine, c'est plus facile de vendre un ordi ou un téléphone, alors ça et le flingue sont les seuls instruments de travail de Bond).<br /><br />C'est drôle, mais la scène dont je me souviens le mieux après avoir vu le film c'est la vieille dame italienne qui pleure ses bouteilles de vin cassées après le passage de James Bond.<br /><br />En bonus, voici la chanson du générique, interprété par Jack White des White Stripes et Alicia Keys; pour le coup, la chanson est bien:<br /><br />--Another way to die--<br /><div style="width: 220px; height: 55px;"><object width="220" height="55"><param name="movie" value="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=2167757&colorBackground=0x555552&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x00C7F2&autoplay=0"><embed src="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=2167757&colorBackground=0x555552&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x00C7F2&autoplay=0" type="application/x-shockwave-flash" width="220" height="55"></embed></object></div><br />--<br /><br />Je pense que je ne ferai pas de meilleure critique que celle d'Aurélien Ferenczi qui reste LE critique méchant et drôle par excellence. Allez donc <a href="http://www.telerama.fr/cinema/mon-apres-midi-avec-james-bond,35360.php#xtor=RSS-28" target="_blank">chez lui</a>! Et moi je reste là, à attendre le prochain James Bond dont je sais que j'irai le voir de toute façon. Rien que pour voir les costumes de Tom Ford, mon quantum de consolation à moi.<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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Ceux dont on a trop entendu parler même si l'on pris soin d'éviter toute critique, toute interview avant de s'être confortablement installé dans le fauteuil de cinéma, le ticket à la main. J'ai la sensation que l'on devrait voir tous les films par hasard, les découvrir par surprise - ce n'est qu'ainsi que leur effet peut atteindre le maximum. Je n'avais pourtant attendu que quelques jours avant d'aller voir <span style="font-weight: bold;">le dernier Woody Allen</span>! Ne me comprenez pas mal: il est très bien. Mais, dans mon coeur (à ce que je suis sentimentale ce soir, pouah!) il ne détrônera jamais <span style="font-style: italic;">Match Point</span>.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">L'histoire</span>: Vicky et Cristina, deux jeunes femmes américaines aux opinions diamétralement opposées sur l'amour, viennent à Barcelone pour y passer un été placé sous le signe de "l'identité catalan". Mais le voyage touristique un brin niais se révèle autrement plus torride quand elle font la rencontre de Juan Antonio, un peintre aux amours difficiles.<span id="fullpost"><br /><br />Décidément, <span style="font-weight: bold;">Woody se renouvelle</span>. Mais sa présence reste palpable et surtout audible: il semble parler à travers chacun des personnages! Le style des répliques, le répondant, le mordant, la névrose, le flot ininterrompu de paroles dans les moments de maladresse, les envolées philosophiques, le rythme - tout est est. Je pouvais facilement imaginer Woody prononcer chacune de ces répliques. A un moment, l'impression devient dérangeante tellement cela paraît évident. Si vous aimez Woody Allen, avec Vicky Cristina Barcelona, vous l'aurez au quintuple, et dans les deux sexes, s'il vous plaît! Car il s'agit bien de cinq portraits - quatre femmes et un homme-<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/64/11/79/18939622.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 320px;" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/64/11/79/18939622.jpg" alt="" border="0" /></a>fantasme (à propos de Woody Allen et de ses fantaisies sexuelles, vous devez a-bso-lu-ment lire son <a href="http://www.nytimes.com/2008/08/24/movies/24alle.html?_r=1&oref=slogin">journal de tournage</a>, hilarant).<br /><br />Que dire du film sans vous trop en dévoiler, sans vous ôter la surprise de la découverte? Rien, ce serait le mieux. Mais comme, dans ce cas, il faudrait que j'arrête d'écrire sur ce blog, je continue encore un peu... <span style="font-weight: bold;">Les acteurs</span>? Une nouvelle actrice très woodyallenesque, Rebecca Hall (elle m'a rappelé un mélange entre la jeune Diane Keaton, pour l'énergie, et Mariel Hemingway, la jeune fille de Manhattan, pour son côté sincère et romantique). Une Scarlett Johansson toujours dans le même registre de la jeune fille candide et explosive. Une Penelope Cruz crédible en artiste hystérique mais séduisante. Et enfin Javier Bardem, séduisant en... <div style="float: right;"><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B001CT05W6&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></div>chemise rouge Prada (mais si, vous voyez très bien de laquelle je parle, celle que Carrie a acheté à Jack Burger chez Prada, la rouge, mais si!!! Euh? Quoi? J'ai des références dépassées?) - moi qui pensais que jamais il ne parviendrait à effacer son image dans <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/02/no-country-for-old-men-coen-critique.html">No Country for Old Men</a>, j'avais tort et j'en suis très heureuse. Je l'ai trouvé fabuleux dans ce rôle taillé sur mesure par Woody Allen.<br /><br />Une bande originale parfaite pour la "Barcelone de carte postale" - ce doit être exactement comment les américains imaginent la musique espagnole, enjouée, aux motifs andalous et des voix suaves (la légende dit que le groupe a simplement déposé un CD à l'hôtel de Woody Allen en Espagne, qu'il l'a écoute et a adoré. On adore trop ces histoires sur les génies accessibles pour y renoncer! Et puis, ça dit aussi que, si on avait un peu de culot, nous aussi, on pourrait... mais en fait non)<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Au final</span>, une jolie histoire bien écrite, bien tournée, bien jouée, bien chantée. Mention Bien. On réservera les félicitations pour la prochaine fois! </span><div class="blogger-post-footer"><p>
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Bien m'en a pris, car j'ai découvert <span style="font-weight: bold;">un film juste, drôle, profond - superbe</span>. En une semaine, je suis ainsi passée d'une jeunesse rêvée dans <span style="font-style: italic; font-weight: bold;"><a href="http://www.labellepersonne-lefilm.com/" target="_blank">La Belle Personne</a> </span>de Christophe Honoré à une adolescence en tourmente captée par Laurent Cantet. Si le premier se faufile dans les colonnades du lycée Molière dans le 16e arrondissement de Paris, le deuxième nous fait pénétrer dans la cour en béton d'un collège difficile du 20e. <span style="font-weight: bold;">Entre les deux, un fossé.</span> Un abîme révélateur des maux de la société française et, sans doute, annonciateur des maux à venir. Est-ce une coïncidence que les deux films sortent presque simultanément sur les écrans?<br /><span id="fullpost"><br />Ce qui unit ces deux films si opposés au premier coup d'oeil, c'est leur <span style="font-weight: bold;">rapport à la langue et au langage</span>. Au lycée Molière, la langue est si raffinée que l'on ne croit pas qu'un adolescent puisse en être l'auteur; les élèves de François Bégaudeau ne maîtrisent pas les bases mêmes du français et ne parviennent qu'à grand-peine à exprimer les sentiments et les idées les plus basiques. Au lycée Molière, les amoureux transis explorent l'étendue des délices et des souffrances des relations sentimentales, les limites de l'amitié et la poésie de Pasternak en russe. La poésie est d'ailleurs ce qui exprime le mieux leurs tourments. Les élèves de la 4ème "Bégaudeau" sont incompréhensibles et donc incompris des adultes: ne sachant verbaliser leur honte ou leur mal-être, ils n'y trouvent pas d'autre sortie que les insultes dont ils comprennent à peine le sens, et la violence physique. Cette <span style="font-weight: bold;">passerelle entre l'oral et le corporel</span> est aussi ce qui relie les deux films. Le geste désespéré d'Otto (<a href="http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=90925&nopub=1.html" target="_blank">Grégoire Leprince-Ringuet</a>) de <span style="font-style: italic;">La Belle Personne</span> et la révolte de <a href="http://www.entrelesmurs-lefilm.fr/site/index.php/2008/09/22/39-franck-qui-joue-souleymane-nous-parle-de-son-personnage-et-du-film" target="_blank">Souleymane</a> (Franck Keïta) dans <span style="font-style: italic;">Entre les murs</span> ne sont rien d'autre qu'une expression physique d'une souffrance indicible, inexprimable autrement. Que l'on maîtrise une langue ou non, il arrive toujours un moment où les mots ne suffisent plus.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Chez Christophe Honoré</span>, on découvre une jeunesse idéalisée<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJj-fZEq8fQCxlgl5Y1N5kKjiClPzpbr1HG2nOYxdZueTeim5gt6zzO8eXT1XuTjGegMkJjsEcMu1sd6ezOYn71f-t9tbUtxKWWMZ4KBq7dP05BiO7ux9_kZJM9KMiQj4Z-Icca3p0z5uP/s1600-h/honore_belle_personne.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJj-fZEq8fQCxlgl5Y1N5kKjiClPzpbr1HG2nOYxdZueTeim5gt6zzO8eXT1XuTjGegMkJjsEcMu1sd6ezOYn71f-t9tbUtxKWWMZ4KBq7dP05BiO7ux9_kZJM9KMiQj4Z-Icca3p0z5uP/s320/honore_belle_personne.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5249954535636269170" border="0" /></a>, plus proche de Werther que des lycéens d'aujourd'hui (ou même d'hier). Absolument irréaliste, mais si attirante vision de la jeunesse - La Belle Personne donne envie de s'embrasser fougueusement dans la rue et... de revivre ses années de jeunesse. "<span style="font-style: italic;">Si la jeunes</span><span style="font-style: italic;">se savait, si la vieillesse pouvait</span>!" Nous, on aimerait tellement, avec notre expérience d'aujourd'hui, retrouver la fougue des héros de Christophe Honoré. On aimerait bien que les jeunes d'aujourd'hui aient des relations aussi poétiques et exaltées, mais l'on se doute bien que ce ne soit pas le cas. Dans la trilogie composée de <span style="font-style: italic;">Dans Paris</span>, <span style="font-style: italic;">Les Chansons d'Amour</span> et <span style="font-style: italic;">La Belle Personne</span>, je préfère encore et toujours le deuxième opus. Il n'empêche que <span style="font-style: italic;">La Belle Personne</span> (qui m'a beaucoup fait penser à <span style="font-style: italic;">Péril jeune</span> de Cédric Klapisch) était un dernier trait indispensable à ce triptyque rêveur.<br /><br />Chez Laurent Cantet, on chan<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.entrelesmurs-lefilm.fr/site/images/montage-photo.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 400px;" src="http://www.entrelesmurs-lefilm.fr/site/images/montage-photo.jpg" alt="" border="0" /></a>ge d'univers. Point de rêverie, ici les plans rapprochés ne sont pas amoureux du grain de peau des jeunes filles (et jeunes hommes) en fleur; ils exploitent sans merci les appareils dentaires des élèves, leurs gestes nerveux, les calvities naissantes et les sourires gênés des profs... Si la jeunesse d'Honoré s'inscrit dans Paris, n'existe pas sans Paris, n'existe que parce que Paris existe, chez Laurent Cantet on se trouve dans un presque huis clos limité au bâtiment du collège et sa cour.<br />"<span style="font-style: italic;">Ah bon, donc vous sortez?</span>" - s'étonne le prof.<br />"<span style="font-style: italic;">Ben ouais, on sort, on va partout, cinquième, dix-neuvième, lafayette (ça s'écrit comment Lafayette, monsieur?)</span>"... mais ils avouent que leur vie "<span style="font-style: italic;">n'est pas passionnante - on va en cours, on bouffe, on dort</span>".<br />"<span style="font-style: italic;">Oui, mais ce que vous ressentez...</span>" "<span style="font-style: italic;">Et bien, ce qu'on ressent, ça nous regarde!</span>"<br /><br />Ce qu'ils ressentent, ces collégiens dont la vie nous est si étrangère, c'est bien le sujet du film. Car, au-delà des problèmes sociaux, des soucis des profs, de l'ignorance ahurissante de leurs élèves, on parle toujours et surtout des sentiments - de la honte, du respect, de la fameuse "attitude"...<br /><br />On pourrait longuement discuter sur le problème que pose l'existence d'un tel nombre de jeunes ignorants (à quatorze ans, conjuguer le verbe "croire" comme "je crois (mais non, monsieur, déjà "je crois" c'est avec un "t"!), tu crois, il croit, nous croitons, vous croitez, ils croitent" c'est inacceptable et probablement impossible à rattraper). Proposer des solutions, chercher des raisons... Ce n'est pas le but de François Bégaudeau et de Laurent Cantet: ce qu'ils veulent c'est de nous rappeler qu'ils sont bien là, ces jeunes, qu'ils existent, qu'ils vont grandir, et qu'il faut savoir comment les aider à vivre, maintenant. Aussi les scénaristes parviennent-ils à éviter la polémique que le sujet soulève inévitablement et à garder une certaine impartialité en reflétant à la fois le désespoir des profs face à ces "sauvageons", et le désespoire des élèv<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYx2dM7vD4ATWCaGemKwMAA_RVN0rtYAlDCktBqhsrbsg5JKEdIupdpKWV6Fa_LemT7eJLLaQ3cOk1RfQiBh6n5Q3jlI0EWlu-ryYwr1A9Me8REPNUstoPeG0La9gqQcl3dxGApPb1gilS/s1600-h/entre_les_murs_laurent_cantet.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYx2dM7vD4ATWCaGemKwMAA_RVN0rtYAlDCktBqhsrbsg5JKEdIupdpKWV6Fa_LemT7eJLLaQ3cOk1RfQiBh6n5Q3jlI0EWlu-ryYwr1A9Me8REPNUstoPeG0La9gqQcl3dxGApPb1gilS/s320/entre_les_murs_laurent_cantet.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5249972817268905634" border="0" /></a>es face à ces adultes qui ne les comprennent pas. Comprendre, et non apprendre - tel est l'enjeu du livre, puis du film de François Bégaudeau. Car de l'apprentissage, il y en a très peu, le cours relève plus du travail davantage psychologique que pédagogique. Cela semble aussi une des pistes possibles pour ces établissements "difficiles" - un mélange de coaching psychologique avec l'apprentissage pur, dans des classes réduites à douze à quinze élèves, dès l'école maternelle.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Faut-il aller les voir? </span>J'ai fait l'erreur de voir <span style="font-style: italic;">La Belle Personne</span> à la télé, et je trouve que le film perd beaucoup au passage sur le petit écran. C'est un film intéressant qui est porté par la "troupe d'Honoré", tous des acteurs exceptionnels. Mais c'est surtout <span style="font-style: italic;">Entre les murs</span> qui doit attirer votre attention, avant que le matraquage médiatique n'ait raison de votre envie de le voir. C'est un film admirablement filmé où l'histoire ne se relâche à aucun moment. Si <span style="font-style: italic;">La Belle Personne</span> vous fait vous sentir jeune et plein de feu, <span style="font-style: italic;">Entre les murs</span> vous rend votre âge. Un prof comme François Bégaudeau, dans mon ancienne classe, toutes les filles auraient été amoureuses de lui... pas aujourd'hui, apparemment. Si vous travaillez dans la culture ou les médias, allez voir ce film. Le fait de réaliser que l'on sera incapable de créer ou d'écrire pour cette nouvelle génération issue d'un autre univers est un vrai coup de poing. Cela rend triste, mais cela rend à la réalité. Il fallait ce film pour nous le faire découvrir.<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-56650995403079898622008-09-01T23:18:00.004+02:002008-09-02T10:52:07.454+02:00(Cine) Be happy de Mike Leigh: on rit jaune!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/66/38/14/18959695.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 248px; height: 331px;" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/66/38/14/18959695.jpg" alt="" border="0" /></a>Parfois, je fais des <span style="font-weight: bold;">erreurs cinématographiques</span>. Généralement, il s'agit de deux catégories de films: des films que j'espère beaux et qui se révèlent chiants et longs (souvent des films asiatiques mineurs), et des <span style="font-weight: bold;">comédies</span> que j'espère des "Miss Sunshine"-bis et qui se révèlent <span style="font-weight: bold;">lourdes et pas drôles</span> (aka "<a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/01/smiley-face-gregg-araki-critique.html" target="_blank">Smiley Face</a>"). "Be Happy" appartient à la deuxième catégorie. J'ai succombé au gentil matraquage publicitaire de la rentrée et - alors que j'avais juré de ne plus jamais le faire! - me suis fiée à une critique du Télérama (pour rappel, ce que j'avais juré c'est de ne jamais me fier aux critiques Télérama en ce qui concerne les comédies, je trouve qu'ils ont vraiment un sens de l'humour très étrange). Ma déception est d'autant plus grande que ce film m'a fait perdre deux heures très précieuses dans le branle-bas de la rentrée.<br /><span id="fullpost"><br /><span style="font-weight: bold;">L'histoire</span>: Poppy, trentenaire fofolle, est instit' à la maternelle dans une petite ville anglaise non identifiée où les distractions sont rares. Elle vit depuis dix ans en colocation avec une autre instit' de son école, prend des leçons de conduite, fait du trampoline et du flamenco. Elle n'a pas de copain, mais, en aidant un petit garçon de sa classe, elle rencontre un médiateur social au physique de viking et au menton de <a href="http://guiduroutix.chez-alice.fr/annuaire/romain/cartapus.jpg" target="_blank">Cartapus</a> avec qui tout va très bien. Autant vous dire que les ressorts dramatiques n'ont pas été la préoccupation majeure des scénaristes de "Be Happy". L'histoire est plutôt un patchwork de sketches avec la participation de Poppy, plus qu'une vraie histoire.<br /><br />--bande-annonce'--<br /><div id="allocine_blog" style="width: 420px; height: 335px;"><object width="100%" height="100%"><param name="movie" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18825114"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.allocine.fr/blogvision/18825114" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" width="100%" height="100%"></embed></object></div><br />--bande-annonce--<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Sally Hawkins </span>mérite son Ours d'Argent (tiens, d'ailleurs, il faut que j'arrête de me fier aux prix des festivals aussi), car ce film (assez lourd) repose entièrement sur ses épaules. Elle est de tous les plans avec ses mimiques et onomatopées qui feraient pâlir d'envie <a href="http://www.imdb.com/name/nm0001493/" target="_blank">Peter MacNicol </a>d'Ally MacBeal. Elle vire constamment dans le suraigu (il faut aimer), tout la fait rigoler... Juste à l'instant, je viens de penser - peut-être je n'ai pas aimé le film car on dit, en russe, que "le rire sans raison est signe de bêtise" (смех без причины...)? Pendant tout le film, la question que je me posais était "<span style="font-style: italic;">Mais pourquoi? Pourquoi elle rigole?</span>" Alors, les abonnés <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/04/cause-rupture-litteraire-dealbreaker.html" target="_blank">Paulo Coehlo </a>vous diront que c'est parce qu'elle est heureuse, et puis "Don't worry, be happy", quoi! Mais nan, je dois être trop cérébrale. D'ailleurs, un des spectateurs fans du film a publié ceci comme commentaire sur Allocine: "Cette fille donne le sourire, un peu comme Bridget Jones, mais en moins cérébrale". Je n'aurais jamais pensé que Bridget Jones était cérébrale, mais je mesure mieux maintenant l'étendu du fossé qui me sépare de Poppy.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Faut-il aller voir ce film? </span>Regardez bien la bande-annonce. Regardez aussi l'extrait de son cours de conduite. Si cela vous enchante, allez-y. Si cela vous laisse dubitatif, passez votre chemin: cela ne va qu'empirer! Le bonheur de Poppy est lourd à porter.<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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Depuis <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2007/03/molire.html" target="_blank">Molière</a>, et surtout depuis que j'ai vu <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/01/le-point-sur-robert-fabrichi-luchini.html" target="_blank">Le Point sur Robert</a>, je vais voir presque tous les films où il apparaît (je l'ai notamment trouvé excellent dans <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/02/paris-cedric-klapisch-avis-critique.html" target="_blank">Paris </a>de Klapisch). Toujours sur ma lancée monomaniaque, je suis donc allée voir <span style="font-weight: bold;">La Fille de Monaco</span> d'Anne Fontaine, où Luchini reprend presque exactement le même rôle qu'il a tenu dans Paris - celui d'un homme dépassé et terrassé par la beauté et la jeunesse d'une femme trop belle pour lui. Même si, comme toujours pour moi, la présence de Luchini sauve le film de la déconfitude, elle ne suffit pas pour masquer la faiblesse du scénario et les disfonctionnements du trio des protagonistes.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">L'histoire</span>: Luchini, brillant avocat parisien, va à Monaco pour défendre une femme septuagénaire ayant tué son jeune amant russe. Les frères du jeune homme (des mafieux russes bien évidemment) arrivent eux aussi à Monaco, ce qui fournit aux scénaristes le prétexte d'affubler Luchini d'un "agent de protection rapprochée" taciturne (Roschdy Zem). Lors d'une interview télévisée, Luchini tombe sur la miss Météo monégasque (Louise Bourgoin, l'ex miss Météo de Canal+) aussi blonde que sotte. S'en sort un triangle amoureux dont je vous laisse imaginer le manque de crédibilité.<br /><span id="fullpost"><br /><div id="allocine_blog" style="width: 420px; height: 335px;"><object width="100%" height="100%"><param name="movie" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18824522"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.allocine.fr/blogvision/18824522" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" width="100%" height="100%"></embed></object></div><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Les acteurs</span>. Ce trio-là manque surtout de charisme: on ne ressent guère cette attirance aveugle que doivent, selon le scénario, éprouver les deux hommes pour cette idiote. Elle a certainement un corps de rêve et enlève sa culotte si gracieusement qu'on pourrait la regarder le faire éternellement, ce dont, d'ailleurs, les scénaristes profitent pour alléger au maximum les dialogues. Le problème, c'est que, loin d'être une femme fatale, elle n'est - comme le dit d'ailleurs Roschdy Zem à un moment - qu'un très bon coup. Et pour un bon coup, on a du mal à imaginer que deux hommes intelligents puissent à ce point perdre la tête. Roschdy Zem a beaucoup de présence à l'écran, mais son rôle manque de profondeur, tout autant que celui de Fabrice Luchini.<br /><br />Les dialogues sont même - déception ultime - pas particulièrement drôles, à l'exception d'une ou deux scènes (on ne peut pas être drôle avec une bimbo, l'humour de Fabrice Luchini face à Louise Bourgouin, c'est pire que jouer au tennis face à un mur - à la différence du mur, Louise Bourgoin, elle, ne relance jamais). Entre parenthèses, en réalité, c'est Fabrice Luchini qui a rencontré Louis Bourgoin chez Canal+ et qui a suggéré son nom à Anne Fontaine. Et ça, pour le coup, c'est une histoire bien plus crédible que le scénario qui en est sorti.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Au final</span>, ce qu'on aimerait le plus, c'est de voir le déroulement de ce fameux procès dont on ne voit dans le film que des bribes et qui ne sert ici que de prétexte (d'ailleurs, les fameux "frères russes" - les Dachev, mais quel nom ridicule, les 20 premières minutes du film je pensais que c'étaient des roumains! - ne frappent jamais, et la présence du garde du corps s'avère inutile, comme tout ce qui fait tenir le scénario). Oui, si on ne gardait que le procès, ce ne serait pas une comédie. Mais je préfère toujours un bon drame à une mauvaise comédie. Les plaidoiries de Fabrice Luchini sont si brillantes que je ne rêve que de le voir, vêtu de sa robe d'avocat, articuler encore et encore le mot "alcoolique" devant les jurés. Dommage que ce ne soit pas le film d'Anne Fontaine qui m'en donnera l'occasion.<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-77013940493783604282008-07-28T14:10:00.001+02:002008-07-28T14:11:56.185+02:00(Cine) Le Premier jour du reste de ta vie de Rémy Bezançon<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/65/30/30/18949328.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 253px; height: 337px;" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/65/30/30/18949328.jpg" alt="" border="0" /></a>Choisi sans grande conviction, <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=127836.html" target="_blank"><span style="font-weight: bold;">Le premier jour du reste de ta vie</span></a> s'est avéré une surprise agréable. Un quintette familial orchestré avec tendresse et malice par Rémy Bezançon. Un père, une mère, deux frères et une sœur vivent les cinq journées les plus importantes de leurs vies, entre éclats de rires, coups de colère et moments de solitude. La vie qui passe, la vie qui termine, la vie qui commence, qui piétine et qui repart tout à coup - le message est loin d'être sophistiqué, mais est-ce peut-être grâce à cela qu'il nous touche autant?<br /><span id="fullpost"><br />Le film démarre en comédie familiale - dans la famille Duval, les enfants grandissent et commencent à quitter le nid... L'aîné fait de la médecine, le second, "la fac" et des concours de guitare imaginaire, la troisième, une crise d'adolescence. Les répliques font mouche et nous font penser à nos parents ou à des parents de nos copains, tellement les situations, souvent cocasses, sont bien trouvées. Peu à peu, on se surprend à prendre près du coeur les tribulations des Duval et d'y trouver, à chaque fois, un écho avec notre propre histoire. Les deux heures du film se passent en un clin d'oeil sans que le rythme ne se relâche.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Les acteurs</span> sont tous très justes; j'ai trouvé Jacques Gamblin absolument génial, tout autant que Zabou Breitman - deux acteurs que je découvre! Tous les seconds rôles - du papy amateur de vin et contemplateur du temps qui passe au copain grunge aux chansons de merde - sont parfaitement bien trouvés et interprétés.<br /><br />Etrangement, ce film m'a tellement plu que j'ai du mal à en parler - peut-être parce que je suis à court d'arguments pour expliquer l'émotion qu'il provoque...<br /><br /><div id="allocine_blog" style="width: 420px; height: 335px;"><object width="100%" height="100%"><param name="movie" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18818246"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.allocine.fr/blogvision/18818246" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" width="100%" height="100%"></embed></object></div><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Faut-il aller voir ce film?</span> Oui, d'autant plus que c'est l'été et que vous vous cassez certainement la tête devant l'Officiel bien vide... A décommander quand même à la génération de nos parents/grands-parents, ils ne comprendront pas toujours les références et verront le film d'un point de vue bien plus pessimiste...<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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Finalement, il n'a eu ni l'un, ni l'autre. Mais les <a href="http://labobinedisrael.wordpress.com/2008/05/20/premiers-retours-de-cannes-sur-valse-avec-bashir-da-folman/">critiques</a> enthousiastes ont suffi pour lancer le film qui a dépassé déjà les 300 000 entrées en France. Ari Folman réussit en effet un exploit avec, à la base, un genre inclassable (un documentaire animé!) et un sujet difficile et méconnu du grand public (massacre des camps de refugiés Sabra et Chatila en 1982 par les milices chrétiennes).<br /><br /><span style="font-weight: bold;">On aurait pu craindre l'artifice de l'animation</span>, mais il n'en est rien: entre bande dessinée et cinéma (notamment pour le travail sur la lumière), le langage employé par Folman apporte une distance nécessaire pour pouvoir aborder le sujet, mais cette distance se révèle trompeuse tant on adhère à l'histoire, un peu comme on le faisait, enfant, avec nos héros préférés de BD et de dessins animés. Dès la haletante scène d'ouverture, où vingt-six chiens enragés traversent une ville fantôme à la recherche de leur victime, on ne parvient plus à détacher les yeux de l'écran. On en sort étonnés d'avoir pris à coeur l'histoire de ce jeune en quête de sa mémoire.<br /><span id="fullpost"><br /><span style="font-weight: bold;">On aurait pu craindre l'ennui d'un documentaire</span>, mais il n'en est rien: ce que fut, un temps, un vrai documentaire (filmé par Ari Folman en vidéo, puis transformé en dessin animé), devient ici une enquête qui tient le spectateur en haleine. Ari, le personnage principal, se rend compte que des pans entiers de sa vie se sont effacés de sa mémoire, dont toute la période de la guerre du Liban. Il entreprend alors à interviewer des amis, des participants, des journalistes, des psychologues pour retrouver le chemin des événements et se souvenir, enfin, où il était lors du massacre de Sabra et Chatila.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">On aurait pu craindre un sujet difficile et trop pointu</span> pour le grand public qui n'en a cure des massacres qui se sont passés si loin, il y a si longtemps. Il n'en est </span><span id="fullpost"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/63/78/78/18939632.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 320px;" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/63/78/78/18939632.jpg" alt="" border="0" /></a></span><span id="fullpost">rien, car <span style="font-style: italic;">Valse avec Bachir</span> est tout d'abord un film sur l'inutilité de la guerre, sur les rapports humains, sur la mémoire. Nul ne l'expliquera mieux qu'Ari Folman lui-même, dans sa note d'intention:<br />"<span style="font-style: italic;">J'ai réalisé </span><b style="font-style: italic;">Valse avec Bachir</b><span style="font-style: italic;"> du point de vue d'un soldat quelconque, et la conclusion est qu</span><span style="font-style: italic;">e la guerre est si incroyablement inutile ! Ca n'a rien à voir avec les films américains. Rien de glamour ou de glorieux. Juste des hommes très jeunes, n'allant nulle part, tirant sur des inconnus, se faisant tirer dessus par des inconnus, qui rentrent chez eux et tentent d'oublier. Parfois ils y arrivent. La plupart du temps, ils n'y arrivent pas.</span>"<br /><br />La bande-annonce vous donnera un aperçu de ce style très particulier car puissant avec très peu de moyens (notamment chromatiques):<br />--<br /><div><object width="420" height="257"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x5wnjc&related=0"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x5wnjc&related=0" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" width="420" height="257"></embed></object><br /></div><br />--<br /><div style="float:right"><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B001AMM3UC&fc1=000000&IS2=1<1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="width:120px;height:240px;" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" frameborder="0"></iframe></div><br /><span style="font-weight: bold;">Faut-il aller voir ce film?</span> Oui, même si le sujet ne vous dit rien, et même si vous n'aimez pas les dessins animés. Même si Valse avec Bachir n'était qu'un exercice de style, il vaudrait la peine d'être vu.<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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