tag:blogger.com,1999:blog-40312269776934858752024-02-07T03:33:27.562+01:00Une Russe à ParisLa vie parisienne entre le théâtre, la musique, le cinéma, les livres, les expos, les restaurants et d'autres passions!Une Russe à Parisnoreply@blogger.comBlogger41125tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-34701415613497381982009-06-04T10:54:00.016+02:002009-06-04T11:38:49.783+02:00Les feux de l'amour... à la russe<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://farm4.static.flickr.com/3408/3594949304_8b174a0305.jpg?v=0" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="315" src="http://farm4.static.flickr.com/3408/3594949304_8b174a0305.jpg?v=0" width="420" /></a></div>Voici une annonce matrimoniale qui fait, depuis une semaine, sangloter de rire tous mes amis sans distinction de nationalité et qui bouleverse la blogosphère russe. Il s'agit d'un célibataire russe qui cherche une vierge de 16-20 ans pour mariage.<br />
<br />
J'ai beaucoup hésité à les publier sur le blog, mais je crois que ce serait injuste de vous priver de cette catharsis par le rire... en fin de compte, je ne fais que diffuser une annonce... :-) Alors, l'annonce, la voici (infos prises <a href="http://mamba.ru/anketa.phtml?oid=269985743">ici</a>):<br />
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<b>Igor</b><br />
Russie, Saint-Pétersbourg<br />
<b>Âge</b>: 39 ans <i></i><br />
Cherche JF de 16-20 ans.<br />
<b>Ce que je cherche</b>: mon royaume s'agrandit, et toujours pas de Cendrillon décente en vue (sans mauvaises habitudes, avec une bonne apparence et une certaine inteligence <i>(NB inteligence écrit avec un seul "l")</i>), pour la transformer en une princesse capable de loyauté, fidélité et amour (sans passé intime <i>(aka vierge)</i>, qui sait qu'il faut garder son honneur dès sa jeunesse). <br />
<b>Ne m'écrivez pas si vous êtes</b>: mégalo qui pense être en possession du dernier cul de la planète; une looseuse usée par la vie; un déchet du marché du mariage; UNE PERSONNE A L'ORIENTATION SEXUELLE NON-TRADITIONNELLE; <i>(écrit en majuscules)</i><br />
<br />
Les idiots envieux: vos discussions, conseils et questions n'intéressent personne ici. Ne laissez pas de commentaires, ça ne m'intéresse pas. Ne proposez pas un corps à vendre - ça me dégoûte. <br />
<br />
Ecrivez-moi seulement pour cette affaire concrète, la logorrhée sera ignorée.<br />
<b>But de la rencontre</b>: mariage, fonder une famille.<br />
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<b>Soutien financier</b>: je n'ai pas besoin de sponsor et ne veux pas en être un.<br />
<br />
<b>Enfants</b>:<b> </b>Non<br />
<br />
<b>Etat civil</b>: Célibataire<br />
<br />
<b>Langues</b>: russe<br />
<br />
<b>A quelle fréquence souhaiteriez-vous avoir des rapports sexuels?</b> Plusieurs fois par jour<br />
<br />
<b>Expérience sexuelle hétérosexuelle</b>: Oui, sexe uniquement <i>(?)</i><br />
<br />
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Je crois que je vais laisser cela sans commentaires. C'est trop grandiose... <br />
<br />
Au-delà des dorures, ne passez pas à côté de la photo avec manteau de fourrure et babouches d'intérieur (тапочки). Et, pour ceux qui ne l'avaient pas vu à l'époque, jetez un coup d'oeil sur mon <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/07/de-la-russie-des-filles-russes-ou-much.html">billet sur les filles russes</a>, dont certaines pourraient être des candidates pour convoler avec notre amateur de dorures!<br />
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<iframe align="center" frameborder="0" height="500" scrolling="yes" src="http://www.flickr.com/slideShow/index.gne?%20user_id=28390890@N05&set_id=72157619226194664" width="700"></iframe><br />
<br />
(si le diaporama Flickr n'apparaît pas dans votre flux RSS, cliquez <a href="http://www.unerusseaparis.fr/2009/06/les-feux-de-lamour-la-russe.html">ici</a> pour le voir)<div class="blogger-post-footer"><p>
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<br />
Lui-même justifie sa décision par la volonté de « <i>montrer qu’<b>un diplomate cela peut encore servir à quelque chose</b></i> » et ajoute qu’il le fait aussi « <i>pour le fun</i> ». « Pour le fun », voici une expression que l’on n’attendait pas d’un diplomate russe « formé au KGB »* et qui devrait être doté, comme tout diplomate russe, d’une langue de bois aussi rigide que ses positions.<br />
<br />
En un mois, il « nettoie » le texte à l’aide d’une Belge, d’un Norvégien et d’un Egyptien et en présente un projet finalement acceptable pour tout le monde. «<i>N’est ce pas magnifique de voir la Russie porter à bout de bras une conférence sur les droits de l’homme ?</i>»,souligne-t-il avec humour à Marc Semo, l’envoyé spécial du Libé. Celui-ci ne lésine pas sur les compliments : « <i>Ce grand brun au sourire charmeur est le sauveur de Durban II</i> ».**<br />
<span id="fullpost"><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikiX9lc4l-Uzfll2LBHeqVQwITJdVIEr1DEMpbuS4XIB8ge67btohuw9e0F9xl5emKR-kcOxDkz8npbhfRPg0XCy8iQ6ZZ5OcrPFDKnttATc_k-Wccj5f0qP0gLAUMrNfkzPYrUWm87-wZ/s1600-h/boychenko_youri.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikiX9lc4l-Uzfll2LBHeqVQwITJdVIEr1DEMpbuS4XIB8ge67btohuw9e0F9xl5emKR-kcOxDkz8npbhfRPg0XCy8iQ6ZZ5OcrPFDKnttATc_k-Wccj5f0qP0gLAUMrNfkzPYrUWm87-wZ/s320/boychenko_youri.jpg" /></a><b>Les droits de l’homme</b> ne sont guère le point fort de la Russie actuelle, et pourtant, ce « <i>numéro deux à l’ambassade russe</i> » se spécialise justement là-dedans.Diplômé de la faculté de Droit international de MGIMO (la célèbre école de relations internationale, l’établissement le plus prestigieux de Russie), il travaille dès 1989 au Département de Coopération humanitaire et des droits de l’homme du Ministère des Affaires Etrangères de Russie, participe pendant plus de dix ans à la commission des Nations Unies pour les Droits de l’homme, collabore à l’élaboration de la Déclaration des droits des peuples indigènes. Premier secrétaire de la mission permanente de Russie à l’ONU.<br />
<br />
<b>A quoi est dû ce succès inespéré</b> obtenu par Boychenko ? Selon certains, son grand atout fut avant tout le fait d’être russe… car il n’appartenait à aucun des blocs qui s’étaient formés lors des négociations (i.e. les pays musulmans modérés, ceux non-modérés, les pays africains, les pays européens appelant à boycotter, etc.) – de plus, en tant que russe, il ne pouvait être suspecté de soutenir la position américaine. Mais encore ? Est-ce un signe de « dégel » de la diplomatie russe qui, pour une fois, se dévoue pour sauver un projet qui ne la vise pas directement ? Est-ce un signe qu’un nouveau type de diplomates est enfin apparu en Russie et qu’il peut être « exporté » avec succès dans les institutions internationales ? On dit que Boychenko lorgne du côté des organisations internationales de Genève… Aujourd’hui, ses recherches ont toutes les chances d’aboutir.<br />
<br />
PS : à ce sujet, comment traduiriez-vous l’excellente expression anglaise « <b>dark horse</b> » ? (i.e. le candidat « de l’ombre » sur lequel personne ne misait mais qui finit par gagner la course, employé pour les chevaux et les candidats politiques).<br />
PPS : ce succès ne change bien sûr rien au discours calamiteux prononcé par le président iranien dont je ne parle pas ici car c’est hors sujet.<br />
<br />
* Greta Chevrier dans <a href="http://malkamarcovich.canalblog.com/archives/2009/04/18/13427924.html">le blog de Malka Marcovitch</a> <br />
**Libération, 20 avril 2009<br />
<br />
Illustration: (c) www.hoover.org<br />
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Une boulangerie perspective Nevsky, Leningrad, 1956<br />
© Jacques Dupâquier <br />
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Ayant mis de côté, pour l'instant du moins, mes projets d'un blog photo, je ne puis résister de vous montrer quelques photos du <a href="http://iconotheque-russe.ehess.fr/fonds/1/">Fonds Jacques Dupâquier</a> que l'Iconothèque russe et soviétique du Cercec vient de mettre en ligne. 1107 photos réalisées en URSS en 1956, 1964 et 1975 à Moscou, Leningrad, en Ouzbékistan, dans le Caucase, en Sibérie...<br />
<span id="fullpost"><br />
Ce qui m'intéressait surtout, c'étaient les photos des gens (les quais de la Néva restent à peu près pareils, donc les photos des monuments avaient peu d'intérêt pour moi). Dans les années 1950, presque personne ne possédait d'appareil-photo couleurs - et les photos de Jacques Dupâquier sont un choc visuel tant je suis surprise de voir les gens habillés d'autres couleurs que le noir, le gris et le blanc... mais aussi de voir la pauvreté habituellement annoblie par le noir et blanc. <br />
Le choc est si fort que l'on a presque l'impression de voir les gens pour de vrai (que mangent-ils? à quoi pensent-ils?), et - peut-être, qui sait? - apercevrai-je soudain ma mère parmi les enfants de cette classe de l'école maternelle...<br />
<br />
<img src="http://betula.annexus.ehess.fr/media/irs/images/dupaquier/1956/196-ecran.jpg" /><br />
<br />
Sur ce voyage de 1956, Jacques Dupâquier raconte, dans une <a href="http://iconotheque-russe.ehess.fr/fonds/1/addendum/">interview </a>que je vous conseille vivement de parcourir, <b>l'air de liberté</b> qu'il a senti - trois ans après la mort de Staline: "<i>à cette époque-là, après le XXe Congrès, tout leur univers policier et mental s'était effondré. Ils ne savaient plus ce qui était permis et ce qui n'était pas permis(...)</i>.Le photographe a alors le droit d'aller où il veut, de parler aux gens - une liberté qu'il n'a plus ressentie lors de ses voyages successifs. "<i>Cela semble incroyable quand on dit cela maintenant, 48 ans plus tard : les Russes avaient le sentiment que tout allait s'arranger ! Et moi, je vous dirai que je suis revenu avec le sentiment que l'Union soviétique allait s'en sortir. En 1964, j'avais déjà déchanté</i>."<br />
<br />
Les images qu'il a rapportées de ces voyages sont une vraie machine à remonter le temps. A consommer sans modération!<br />
<br />
<b>Quelques unes des photos qui m'ont touchée</b>: <a href="http://iconotheque-russe.ehess.fr/photo/28/">un groupe de provinciaux</a> sur la place Rouge, <a href="http://iconotheque-russe.ehess.fr/photo/73/">les petites filles </a>sur le quai de la Moscova, <a href="http://iconotheque-russe.ehess.fr/photo/52/">une vendeuse de glaces</a> parc Gorky (surtout pour l'enfant qui tire sa mère hors du cadre de la photo, vers la gauche), la mode des sixties au <a href="http://iconotheque-russe.ehess.fr/photo/300/">Gum</a>, les couleurs chaudes de <a href="http://iconotheque-russe.ehess.fr/photo/122/">Tashkent</a>, <a href="http://iconotheque-russe.ehess.fr/photo/491/">les vacanciers</a> de Sotchi... <br />
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Bon voyage!<br />
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-53767498057043189412008-10-03T16:30:00.007+02:002008-10-03T16:50:54.328+02:00(Livres) Vivre en russe de Georges Nivat<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIuZ0ihjXUW56FLcrMyrelIdLSD7-Cwl9zU_AmwKTGKxc1QnnZ_jfCVMQa-nmp3vmrFVMngvTHo9l-PBPtsKCVWd6NLTGAHsLpW0mDcvqPfc79qfBquBLVnhL8-TcubSayngiBZ03UHjI8/s1600-h/Vivre_en_russe_Nivat.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 239px; height: 338px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIuZ0ihjXUW56FLcrMyrelIdLSD7-Cwl9zU_AmwKTGKxc1QnnZ_jfCVMQa-nmp3vmrFVMngvTHo9l-PBPtsKCVWd6NLTGAHsLpW0mDcvqPfc79qfBquBLVnhL8-TcubSayngiBZ03UHjI8/s320/Vivre_en_russe_Nivat.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5252936221918928210" border="0" /></a><span style=";font-family:Calibri;font-size:100%;" >« <i>Si j’ai aimé la Russie, c’est avant tout parce que j’ai aimé la langue russe</i> », écrit Georges Nivat, un des plus grands slavistes au monde, à qui l’on doit, en France, la découverte de nombreux auteurs russes dont Soljenitsyne et André Bély. « Vivre en russe » clôt la trilogie qu’il consacra à la Russie.</span><p><span style=";font-family:Calibri;font-size:100%;" >Un étranger qui avoue modestement avoir lu <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2070360792?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2070360792">Le Docteur Jivago</a><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2070360792" alt="" style="border: medium none ! important; margin: 0px ! important;" width="1" border="0" height="1" /> « <i>en manuscrit avant sa publication</i> » est un prodige. Un prodige, car ces quelques mots – « Jivago », « lu », « manuscrit » - suffisent pour inspirer à n’importe quel Russe une admiration profonde pour celui qui les prononce. Tout d’abord, parce que rares furent les étrangers à avoir soulevé le rideau de fer qui séparait l’URSS du reste du monde dans les années 1950, auxquelles renvoie le roman de Pasternak. Plus rares encore furent ceux à qui un manuscrit de celui que l’on prénommait déjà « le classique » avait pu être confié avant sa publication. Le lecteur étranger qui découvre ainsi un chef-d’œuvre dont le monde ignore encore l’existence, et le découvre dans le texte – en russe – accomplit un exploit mythique qui, dans l’esprit russe, lui confère l’aura d’un aventurier-poète. Tel un Indiana Jones de la littérature, il découvre les trésors ensevelis de la langue russe jalousement gardés par les difficultés de la grammaire, les épreuves de l’orthographe, les énigmes de la poésie et les griffes de la censure. Mais qui est donc Georges Nivat, ce <span style="font-weight: bold;">fin connaisseur et amoureux de la Russie</span>, cet inconnu ayant osé s’engouffrer dans les méandres de la pensée russe ?</span></p><span id="fullpost"> <p><span style=";font-family:Calibri;font-size:100%;" >Rien ne le prédisposait à consacrer sa vie à la Russie. Mais, dès sa jeunesse, de rencontre en rencontre, George Nivat finit par tomber dans le chaudron slave où, « <i>filant et tissant sans cesse les vocables</i> » , bouillonnait la langue russe. Qui mieux que lui peut alors transmettre l’amour de cette langue éternellement jeune qui ne cesse de se transformer et qui « <i>vous garde à l’école toute la vie</i> » ? </span></p> <p><span style=";font-family:Calibri;font-size:100%;" ><span style="font-weight: bold;">Le russe a ceci de particulier </span>qu’il touche aux concepts les plus profonds et à la façon dont s’articule la pensée russe comme aucune autre langue ne le fait pour sa propre culture. Ainsi, la remarque la plus insignifiante au premier regard peut transformer notre façon de voir le monde russe. George Nivat parle de la « <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Sobornost" target="_blank">sobornost</a> »*, et ajoute que le mot « paysan » en russe (« krestyanin ») ne provient pas de la racine « payen » comme en français, mais du mot « chrétien ». Quelle lumière cette remarque lapidaire projette sur le concept à première vue aride de la « sobornost » ! Quelles couleurs il revêt grâce à un détail linguistique ! </span></p> <p><span style=";font-family:Calibri;font-size:100%;" >Articulé en treize parties, <span style="font-weight: bold;">le livre</span> aborde à la fois des sujets transversaux (les lieux, les mythes, l’orthodoxie, la nostalgie soviétique…) et des phénomènes culturels précis (des écrivains, des peintres ou encore des cinéastes) pour se terminer par une des questions les plus actuelles : « Quelle Europe ? ». Le résultat est une « autobiographie intellectuelle » : ouvrage qui n’est, comme on le dit si joliment en russe, « ni poisson ni viande ». <div style="float: right;"><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=2825119717&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no" frameborder="0"></iframe></div>Il ne s’agit ni d’une étude universitaire, bien que « Vivre en russe » en possède la méthode et la profondeur, ni de mémoires, bien que la vie et le personnage de George Nivat transparaissent en filigrane sur chaque page, à travers ses rencontres et ses lectures. Un curieux mélange d’amour et d’érudition qui constitue peut-être le chemin le plus juste vers la découverte de ce que les français nomment « l’âme russe ».</span></p> <span style=";font-family:Calibri;font-size:100%;" >« Vivre en russe » est <span style="font-weight: bold;">un livre exigeant</span> – trop peut-être pour ceux qui ne sont pas déjà familiers avec la littérature russe. Ceux qui ne font que commencer leur voyage dans la culture russe auront raison de lui préférer l’excellent <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2213600600?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2213600600">Les sites de la mémoire russe</a><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2213600600" alt="" style="border: medium none ! important; margin: 0px ! important;" width="1" border="0" height="1" />, dirigé également par Georges Nivat et plus accessible au grand public.</span><br /><br />* <span style="font-size:85%;">« <i>la nature conciliaire de l’Eglise et sa capacité à surmonter l’individuel tout en respectant la liberté de chaque personne</i> ». Sobor veut dire "cathédrale", mais c'est également la racine du verbe "se réunir". Ainsi, un bonheur individuel n'est pas envisageable dans le cadre de la sobornost, concept qui régissait le monde russe à plus de 90% composé de paysans. </span></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-56428235372365946412008-09-07T13:45:00.009+02:002008-09-07T14:22:17.703+02:00(Livres) Grandeur et declin de Lily Bourbon, poetesse et catin - de Iouri Droujnikov<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzKhyi-v7e4N1QWFw3Yi7uz7bmRODaaeL6jLORoWp-1B_5zBXPT5J_a4xRUuYejI321SekcBpWi_AA1jyeGaJOlciUvmTBwXvx7k8eiOIaGzIBvhxbRBw9hHADv72cgBjJ2906laiNurxz/s1600-h/Droujnikov-Grandeur-Declin-Lily-Bourbon.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzKhyi-v7e4N1QWFw3Yi7uz7bmRODaaeL6jLORoWp-1B_5zBXPT5J_a4xRUuYejI321SekcBpWi_AA1jyeGaJOlciUvmTBwXvx7k8eiOIaGzIBvhxbRBw9hHADv72cgBjJ2906laiNurxz/s320/Droujnikov-Grandeur-Declin-Lily-Bourbon.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5239121160873249266" border="0" /></a>Je l'avais mentionné il y a quelque temps (<a href="http://www.unerusseaparis.fr/2008/08/livres-lectures-estivales.html" target="_blank">ici</a>), je vous en parle enfin! <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Le dernier</span> (dernier, parce que dernier et parce que l'auteur est mort au mois de mai dernier) <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">roman de </span><a href="http://www.druzhnikov.com/french/" target="_blank"><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Iouri Droujnikov</span></a>, <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2213633142?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2213633142">Grandeur et déclin de Lily Bourbon, poétesse et catin</a><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2213633142" alt="" style="border: medium none ! important; margin: 0px ! important;" width="1" border="0" height="1" />, est sorti il y a quelques jours chez Fayard. Un roman drôle et excentrique raconte les aventures de Lily Bourbon, "poétesse et catin" qui, âgée de quatre-vingt-seize ans, arrive aux Etats-Unis pour conquérir des coeurs... et des porte-monnaie. En trempant sa plume dans l'encre de l'humour noir, Droujnikov peint un portrait d'une femme extraordinaire, entre l'éloge et la caricature de la vieillesse "dorée". Mais "<span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Grandeur et déclin...</span>" est aussi une fresque de l'immigration russe des Etats-Unis réalisée dans les meilleures traditions du roman satirique russe.<span id="fullpost"><div><br /></div><div>Droujnikov est <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">un personnage à part dans le paysage littéraire russe</span>: émigré aux Etats-Unis en 1987 après dix ans de traque avec, pour seule perspective, l'enfermement en hôpital psychiatrique, il n'a jamais été perçu comme un écrivain "russe", mais comme appartenant à ce qu'on appelle en russe "Russes de l'étranger" (русское зарубежье). Depuis 1917, voire avant pour ceux qui fuyaient la Première Guerre mondiale, les écrivains et artistes russes avaient formé, à l'étranger, une étrange communauté hétéroclite unie par le sentiment de nostalgie décuplé par l'impossibilité du retour. Si certains, comme Droujnikov, ont pu revoir la Russie et même y être publiés, ils n'ont plus jamais fait partie de la littérature russe "métropolitaine" qui continua à évoluer selon sa propre trajectoire et ses propres lois du marché.</div><div><br /></div><div>Les oeuvres "russes" de Droujnikov sont donc aujourd'hui relativement peu connues. A l'étranger, il s'est fait connaître grâce à la traduction anglaise de son roman <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2213623139?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2213623139"><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Des anges sur la pointe d'une aiguille</span></a><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;"><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2213623139" width="1" height="1" border="0" alt="" style="border:none !important; margin:0px !important;" /></span> qui fait partie de la liste "Meilleurs ouvrages de la littérature contemporaine en traduction" de l'UNESCO, et que Soljenitsyne a qualifié de "livre essentiel" (n'ayant pas lu ce roman, je ne peux que le croire sur parole. Ceci dit, j'ai l'impression qu'il y a quand même des désavantages à la canonisation actuelle de Soljenitsyne: ça me rappelle la vieille tendance communiste qui fut de citer Lénine à propos de tout et n'importe quoi). </div><div><br /></div><div>"<span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Grandeur et déclin de Lily Bourbon, poétesse et catin"</span> me rappelle les grands et moins grands maîtres du <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">roman satirique soviétique</span>: bien sûr, Ilf et Petrov (ce sont des as, si vous n'avez pas lu leurs <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2841901459?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2841901459"><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Les Douze Chaises</span></a><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2841901459" width="1" height="1" border="0" alt="" style="border:none !important; margin:0px !important;" /> et <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2841900819?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2841900819"><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Le Veau d'or</span></a><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2841900819" width="1" height="1" border="0" alt="" style="border:none !important; margin:0px !important;" />, faites-le! Ce sont des romans fondateurs de l'humour soviétique!), <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2882500025?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2882500025">Zochtchenko</a><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2882500025" width="1" height="1" border="0" alt="" style="border:none !important; margin:0px !important;" />, mais aussi <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2221066480?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2221066480">Vladimir Kounine</a><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2221066480" width="1" height="1" border="0" alt="" style="border:none !important; margin:0px !important;" /> dont le drôlissime "<span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Ivanov et Rabinovitch, ou "I go to Haifa!"</span>" n'est malheureusement pas traduit en français (pour les russophones, tout cela est bien évidemment téléchargeable sur Internet, ne serait-ce que sur lib.ru). Si Droujnikov n'atteint pas les sommets de l'art de la satire, il a le mérite de le renouveler avec des thématiques inédites, telles l'immigration russe, la vieillesse, la "chasse au mari étranger" de certaines femmes russes et le "rêve américain" dans son interprétation russe. </div><div><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">L'histoire</span>: dans les années 1920, la jeune Lily Chapiro épouse Andreï Gastonovitch Bourbon, poète pour enfants et descendants des Bourbons. Bientôt, son mari est interdit de publication (car "aristocrate"), et ses vers sont publiés sous le nom de sa femme. C'est ainsi que Lily Bourbon est promue coryphée de la littérature enfantine et commence à surfer, de vague en vague, de mari en mari, sur les sommets du pouvoir communiste. Après la chute de l'URSS, elle émigre aux Etats-Unis à la recherche d'une nouvelle vie, persuadée que "une vie sans risques serait comme une soupe sans sel". Là commence l'histoire racontée par Droujnikov. Autour d'elle, gravitent divers "prétendants" (un professeur spécialiste de Hemingway, un retraité américain, un <span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">tanguero</span> mexicain, un immigré russe illégal...), et puis ce professeur russe de Berkley (Droujnikov lui-même), chargé de traduire l'amour desdits prétendants en la langue de Pouchkine.</div><div><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Quelques extraits: </span></div><div><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">"Devant nous se tenait une vieille femme longue comme une perche, d'un âge difficile à déterminer, les seins jaunes collés au ventre et encadrant un collier de perles d'ambre grosses comme des grains de raisin, collier qui constituait son unique vêtement, à l'exception de ses escarpins rouges à hauts talons. (...) Après avoir examiné attentivement ma femme, elle s'en écarta suffisamment pour éviter toute comparaison. Elle avait tort. A sa manière, cette femme était belle. Il émanait d'elle un fluide magique (...) Pour la première fois de ma vie, je comprenais que le corps féminin est si parfait que l'âge peut le modifier mais ne peut l'abîmer. Il reste quelque chose de la perfection des lignes et même, je le jure (...), une certaine attraction sexuelle. (...). Les vieilles femmes nues sont magnifiques - j'en suis convaincu et vous ne me ferez pas changer d'avis".</span><br /></div><div><br /></div><div>Ken, retraité américain enflammé par la sensualité de Lily, persuade le narrateur de l'aider avec la demande en mariage:</div><div><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">"Je me résous donc à offrir à Lily la main et le coeur... d'un autre. (...)</span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">- Il se fiche de moi ou quoi?</span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">- Pensez-vous! Ken est absolument sérieux.</span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">- S'il est sérieux, pourquoi me propose-t-il des inepties pareilles? Officiellement, j'ai été mariée dix-huit fois, en réalité j'en ai perdu le compte. Il est complètement stupide!</span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;"><br /></span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Elle baissa le ton et, sans la moindre émotion, poursuivit en marmonnant:</span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">- Ne traduisez pas ça, jeune homme. Voilà ce que vous allez lui dire...</span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Ses yeux brillèrent d'un éclat soudain, un sourire de bonheur retrouvé éclaira son visage rajeuni. Elle tourna son regard vers Ken, battit des paupières avec coquetterie et (...) murmura:</span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">- Si tu insistes, mon chéri, je suis d'accord.</span></div><div><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Un grand bravo à la traductrice</span> Marilyne Fellous pour avoir trouvé le titre français (le titre original étant simplement... "Superfemme" Superwoman, quoi), mais aussi pour avoir su transmettre les subtilités de l'humour de Droujnikov en français. C'est un des rares livres traduits du russe que j'aie été capable de lire en français sans éprouver le besoin de jeter un coup d'oeil dans l'original.</div><br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-74541817298878314242008-09-05T16:30:00.009+02:002008-09-07T10:37:46.646+02:00(Opera) Eugene Oneguine a l'Opera Garnier<center><img src="http://unerusseaparis.googlepages.com/EugeneOneginebolchoi2.jpg" alt="© Ingrata Donna border=" height="438" /></center><br /><br />J'ai toujours dit que les opéras russes, il n'y a rien à faire, il n'y a que les Russes qui savent bien les faire (ah le début chauvin). Aussi me suis-je précipitée d'accepter une invitation spontanée (merci merci merci Hervé) pour aller voir la générale d'<span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;"><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Eugène Onéguin</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;"><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">e</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;"> à l'Opéra Garnier</span>: u<span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">ne production entièrement "made in Bolchoï"</span>, dans une très belle mise en scène de Dmitri Tcherniakov et avec Ekaterina Scherbachenko, une Tatiana éblouissante. Courez vite le voir, il n'y a que six représentations à partir de ce soir !<span id="fullpost"><div><br /></div><div>Cette production avait fait scandale à Moscou, il y a deux ans, lorsqu'elle remplaça, a</div><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCx58SzTGcvDB83daKDtqpS39JT0SO86XV_mkbI2N-aan3PG9J199YIfFcqFFVdBuWnJ5Yx0p0ylmVum6my9Q-i0sspKfG2hooSTWYSlmyKd0j901gxqyXgn16tA0z5PyddC6QAdQ6DWbo/s320/Eugene+Onegine+bolchoi+3.jpg" style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5242544207041408386" border="0" />u Bolchoï, la production de Pokrovsky preque canonisée du fait de son grand âge (créée en 1946). Dmitri Tcherniakov est aujourd'hui un des metteurs en scène les plus connus en Russie, avec toujours ce petit air de scandale autour de ses spectacles. Cependant, en Europe, il est difficile de comprendre comment cette <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">mise en scène au bon goût de Tchekhov et de Stanislavsky </span>a pu heurter la sensibilité du public russe. Mais, voyez-vous, en Russie, on est moins habitué au "réactualisations" (en gros, quand l'action se passe dans les années 1950 au lieu du XVIIIe siècle prévu par le compositeur), encore moins pour des oeuvres russes, et vraiment très peu pour des oeuvres aussi bien connues qu'<span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Eugène Onéguine</span>. On la connaît tellement bien (à la fois vers, musique et mise en scène) que les gens s'énervent quand il n'y a pas de jardin chez les Larine, quand la scène de duel n'est pas jouée selon les règles de l'art, quand Tatiana n'a pas de béret framboise au dernier acte... Il y avait eu, il y a deux ans, des rumeurs abracadabrantes sur cette production (Lensky coucherait avec Onéguine, tandis que Tatiana avouerait son amour par SMS) - mais elle est finalement très classique et épurée.<div><br /></div><div><br /></div><div>Un salon chez les Larine. Au centre, une grande table ovale. Le thé est servi, et les parents se rassemblent autour d'un gâteau, en écoutant une romance chantée par Olga et Tatiana. Une atmosphèr</div><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-vmP1TByfsnjOKQ2Do2gblCvyv2qJPwKJtTw1t-5KI650Qa6xKoKhR0U6i9y3rSAg1Z3K3MFOU0PgLqcc_71ADBAfclZd0ayLZZuwU1maj_ZlTye_1l8c8tPPSOG9J0tQQVG74fol3iY7/s320/Eugene+Onegine+bolchoi+4.jpg" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5242544360333640194" border="0" /><div>e toute tchékhovienne pour cette production "de chambre" - sans grandes scènes de bal</div><div>, sans jardin, sans la neige pour le duel: tout s'y passe en huis clos, sous les yeux des invités. Cela peut énerver (la cinquième fois que l'on voit la table ovale, on n'en peut plus!), mais on ne peut pas reprocher à Tcherniakov de manquer de cohérence. La scène chez le prince Gremine (tiens, super blague - sur un site d'opéra, c'était marqué "Prince Gremline") se passe dans un salon rouge sang (très Zeffirelli-like). La direction des acteurs est très juste et les personnages sont plutôt bien trouvés, même si l'on peut discuter de certains choix (Lensky qui fait rire l'assemblée en singeant Monsieur Triquet qui, lui, reste dans un coin - et hop! un cachet en moins!)</div><div><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Pourquoi je disais, plus haut, qu'il n'y avait que les Russes qui savaient chanter (et jouer) les opéras russes?</span> C'est avant tout une question d'intonation. Ce n'est pas seulement une question de prononciation comme le pensent certains. Si l'on ne sent pas la beauté et le sens des phrases de Pouchkine, on ne peut pas les transmettre - qu'il s'agisse des musiciens de l'orchestre ou des chanteurs. C'est justement ça, l'avantage d'aller voir un Eugène Onéguine 100% russe: c'est comme aller manger la pizza à Naples. Souvent, les Russes qui vont à l'opéra y vont avant tout pour le spectacle, l'histoire d'amour qui finit mal, les personnages - bref tout ce qui, dans une interprétation occidentale, disparaît souvent au profit de la musique. Les Français disent fréquemment que la musique de Tchaïkovsky est mièvre, et ils l'interprètent alors avec toute la retenue dont ils sont capables. Mais c'est justement ces interprétations-là (très "judgemental", au fond) qui tuent cette musique en la privant de sa capacité à communiquer avec le spectateur (russe, en tout cas). Quel fut alors le plaisir d'écouter un orchestre russe jouer du Tchaïkovsky, sans complexes mais sans mauvais goût! L'orchestre du Bolchoï s'en tire avec mérite (sauf les vents, pas toujours à point), et la direction sensible de Vedernikov, malgré des <span style="font-style: italic;">tempi </span>parfois discutables (l'air de Gremine vraiment trop lent), parvient à détourner l'attention des spectateurs de certains chanteurs qui ne la méritaient pas. </div><div><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Les chanteurs</span>. Comme souvent dans les troupes russes, Larina (Makvala Kasrashvili) et la Nourrice (Emma Sarkisyan) sont chantées par des vieilles troupières que l'on soupçonne d'avoir obtenu leur place dans la tournée parisienne au prix d'intrigues dignes des Medici, tant leur interprétation est faible. Les voix bougent, l'intonation en souffre, et le premier quatuor ("<span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Privytchka svyshe nam dana</span>") ressemble davantage à un dialogue théâtral tant on entend peu la mélodie. <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Grémine</span> d'Anatolij Kotscherga fut probablement le pire que j'aie jamais entendu, j'avais l'impression d'entendre un chanteur de musichall de province avec sa voix fatiguée, projection trop ouverte, intonation vulgaire... Roman Shulakov est un <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Lenski</span> plus lyrique qu'héroïque ("pas couillu", comme dirait quelqu'un) - il est parfaitement convaincant dans "<span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Kuda, kuda</span>", mais s'efface complètement dans la scène de dispute, faute de volume. Quant à <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Onéguine</span>, il n'était pas mauvais, mais manquait cruellement de charisme, et son émission engorgée lui empêchait souvent non seulement d'exprimer ses sentiments mais même de dépasser la rampe. De plus, ce personnage est particulièrement difficile à interpréter, car, entre "l'homme admirable et séduisant à la Darcy qui n'accepte pas de ruiner la vie d'une toute jeune fille campagnarde" et "le sale con qui refuse l'amour de Tatiana parce qu'il ne sait pas ce qu'il veut", il n'y a qu'un pas. Vladislav Sulimsky l'a franchi, en privant son personnage de toute l'attraction qu'il pouvait exercer sur les jeunes filles comme moi (ou alors, moi aussi "j'étais plus jeune alors, Et bien meilleure, je crois" et ai dépassé l'âge d'être émerveillée par un sale con? à méditer).</div><div><br /></div><div><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwF7WdktXfZQGyAltmAMIFLi20mkd_LYnm4bTEbzM4nxb6aFnEpeqSrogLrZ8pozXhtl5BeMOg31cLQpZpDE2_5SKWAFCfu_nhVeoPQ5gmRn9qS-f-OwhajWMpv_Pn9SN0CCI5-MmhqYbZ/s320/ekaterina-Shcherbachenko.jpg" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5242544875039399410" border="0" /></div><div>Face à lui, la <span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Tatiana d'Ekaterina </span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;">Scherbachenko</span> <span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">(la photo n'est pas une photo du spectacle, attention! :-)</span> était lumineuse, émouvante, déchirante, même. Son timbre éclatant est fait pour Tatiana. Vocalement, après la Tatiana de Galina Vishnevskaya, c'est pour moi la meilleure. Comment puis-je dire si c'est la meilleure ou pas? Vous pensez peut-être que je vais maintenant étaler devant vous mon éruditon musicale? Détrompez-vous. Je n'ai qu'un seul critère, que j'ai trouvé grâce à un vieil ami de famille qui est venu à l'opéra sur le tard. Il m'avait un jour avoué n'avoir qu'un seul critère pour savoir si un chanteur était bon ou pas: la chair de poule. Si un chanteur vous donne la chair de poule, c'est que c'est "le vôtre". Et lorsqu'on ressent ses "petits fourmis dans le dos" (comme on dit en russe), on se rend compte qu'on s'en fout du reste: des autres solistes, des décors, des costumes - tout ça n'est qu'accessoire. Et c'est ça qui est génial avec l'opéra, c'est que ces "fourmis" ne sont pas les mêmes pour tous, et que vous pouvez les avoir avec un chanteur qui laisse de marbre votre voisin. Au fond, je suis persuadée que c'est pour ça que les gens retournent à l'opéra. Non, vraiment, il faudrait que je le termine, ce livre sur la "jouissance de l'amateur d'opéra". Je vous en reparle!</div><div><br />PS: Les photos ne sont pas de moi, mais d'un utilisateur de <a href="http://www.forumklassika.ru/showpost.php?p=200112&postcount=55">ce forum russe</a> (malheureusement, on ne peut les visionner qu'après inscription - entièrement en cyrillique - aussi je me suis permise d'en reprendre quelques unes!)<br /></div>PPS: Il y avait plein de caméras à la générale, j'en déduis qu'il y aura un DVD bientôt!</span><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-18410889062853363132008-07-22T15:20:00.002+02:002008-07-22T15:23:32.418+02:00(Cine) Ballerina de Bertrand Normand<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/66/85/85/18961667.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 320px;" src="http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/rsz/434/x/x/x/medias/nmedia/18/66/85/85/18961667.jpg" alt="" border="0" /></a>Demain sort sur les écrans un très bon documentaire de Bertrand Normand, <a style="font-weight: bold;" href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=136713.html">Ballerina</a>. Un voyage à Saint-Pétersbourg où, entre la célèbre école Vaganova et le théâtre Mariinsky (plus connu comme le Kirov pour sa troupe de ballet), il tente de percer le mystère de la ballerine russe à travers cinq personnages: deux jeunes ballerines Alina Somova et Evgenia Obraztsova (celle qui jouait dans "Les poupées russes" de Klapisch), et les étoiles Ulyana Lopatkina, Svetlana Zakharova et Diana Vishneva, bien connues des amateurs de danse classique du monde entier.<br /><span id="fullpost"><br />---<span style="font-size:55%;">bande-annonc</span>e---<br /><div id="allocine_blog" style="width: 420px; height: 335px;"><object width="100%" height="100%"><param name="movie" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18823127"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.allocine.fr/blogvision/18823127" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" width="100%" height="100%"></embed></object></div><br />--<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Faut-il aller le voir?</span> Si vous vous intéressez à la danse classique (ou aux filles russes, on en a déjà parlé), vous y trouverez quelques très belles séquences et des interviews de danseurs et chorégraphes français (Manuel Legris, Pierre Lacotte...) et russes. Les néophites ne se sentiront pas largués car le documentaire est assez (parfois trop, pour ceux qui s'y connaissent bien) pédagogique. Si vous y allez, essayez de le faire avant lundi, comme ça le film restera à l'affiche un peu plus longtemps (c'est toujours décidé le lundi matin pour la semaine qui vient).<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Séances</span>:<br />Reflet Medicis – 3, rue Champollion, 75005 Paris (Métro Odéon)<br />tlj à 14 heures,<br />L'Entrepôt - 7-9 rue Francis de Pressensé, 75014 Paris (Métro Pernety)<br />tlj à 18 heures.<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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Que se passe-t-il après 30 ans ?" Et bien, que se passe-t-il après 30 ans?<br /><br />Je me suis déjà posé la question, mais étrangement, dans mon post, je n'avais pas pensé à faire le lien entre les "filles" et les "femmes" russes - c'est dire à quel point les unes ne ressemblent pas aux autres. J'ai fini par avoir quelques explications dont aucune n'est vraiment satisfaisante... Je vous les soumets, dites-moi si cela vous paraît convainquant et si vous en avez d'autres!<br /><span id="fullpost"><br />Tout d'abord, comme disait une écrivaine polonaise que j'aime beaucoup (Joanna Chmielewska) lorsqu'on lui demandait pourquoi les petites vieilles danoises étaient beaucoup plus jolies que les polonaises: "elles n'ont jamais lavé le linge dans des cuves à lessive!" (cuve à lessive est la traduction de mon dictionnaire, mais, en gros, il s'agit de toutes les tâches ménagères). Le quotidien était et reste très dur en Russie, moins maintenant - si vous avez de l'argent. Si vous n'en avez pas, comme partout ailleurs, vous payez avec votre temps. Et ce temps-là, vous ne le consacrerez plus à vous-même. Même si la situation s'améliore peu à peu, les mentalités (et les infrastructures) ne suivent pas toujours: aussi, les clubs de sport sont beaucoup plus chers qu'à Paris et vous n'y trouverez que de très jeunes filles, ce qui peut mettre très mal à l'aise une femme de 40-50 ans. La mode n'est souvent destinée qu'à des très jeunes, mais il est encore très difficile de trouver de jolies choses dans un style convenant à quelqu'un qui a arrêté de montrer son nombril. Et puis, il persiste une habitude qui consiste à "se laisser aller" une fois que le mari a été trouvé (par l'exposition démesurée du nombril sus-mentionné). La plupart de ces raisons vont disparaître avec le temps, mais est-ce que cela veut dire que les femmes russes d'un certain âge seront aussi belles que lorsqu'elles étaient jeunes?<br /><br />C'est là qu'entre en scène une explication risque de fâcher certain(e)s. Ayant be<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMeFHs-kPHbH4z9vfUKqmorwGpQkLg8yRm_wkj59gGuTL3NRhWeFDKa-XiAxGLNzZwbTWQoRFn3vKZm5uJ9mbHmTTV573OlqQXDhbaVShur74pak7lgAk2Brn1Z0-B0o-gUvJ_SkZCcTa1/s1600-h/novy+byt.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMeFHs-kPHbH4z9vfUKqmorwGpQkLg8yRm_wkj59gGuTL3NRhWeFDKa-XiAxGLNzZwbTWQoRFn3vKZm5uJ9mbHmTTV573OlqQXDhbaVShur74pak7lgAk2Brn1Z0-B0o-gUvJ_SkZCcTa1/s320/novy+byt.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5222999435629956674" border="0" /></a>aucoup voyagé et aimant observer les gens, j'ai pu remarquer que dans certains pays, effectivement, les femmes "mûres" (comme on dit en russe, "les femmes d'âge balzacien" - en sachant que Balzac parlait plutôt des femmes de 30-35 ans) étaient beaucoup moins belles que les filles de 16-18 ans. Parmi ces pays, un grand nombre de pays du sud de l'ex-URSS (surtout la Géorgie et l'Arménie), mais aussi un grand nombre des pays de l'Est (y compris la Pologne et, dans une moindre mesure, la République Tchèque et l'Allemagne), ainsi que certains pays africains et les pays du Maghreb. Je ne saurai jamais dire à quoi c'est dû, mais, avec l'âge (souvent encore très jeunes), les jeunes filles commencent à grossir, inévitablement - et par grossir je n'entends pas "prendre du ventre et des cuisses" - non, elles grossissent partout, pas nécessairement beaucoup, mais sur toute la superficie du corps et du visage. Les traits du visage deviennent alors plus flous et plus grossiers (un peu comme Britney Spears maintenant - on voit bien qu'on ne peut plus rien y faire) et, souvent, plus communs voire vulgaires (question de maquillage certainement). Sur les visages de type slave (blonde, pommettes hautes, "yeux de fée" etc.), je ne connais, en Russie, aucune femme vraiment belle de plus de 30-35 ans. Et là, pour le coup, cela n'a rien à voir avec le quotidien, car il est le même pour tous les "types"... C'est exactement la même chose si vous allez en Géorgie, on se pâme devant la beauté des jeunes filles, et puis on voit leurs mères - de vraies matrones. Un autre exemple, c'est l'Allemagne, où les jeunes filles peuvent être ravissantes et puis elles font des Angela Merkel (qui n'est pas moche du tout, mais bon) - ou bien, pour prendre un exemple connu, Claudia Schiffer, dont le visage devient de plus en plus "commun" avec l'âge. En revanche, dans certains pays (France, Italie, Espagne, mais aussi Amérique Latine) beaucoup de femmes deviennent plus belles (ou restent aussi belles) avec l'âge... Un vrai mystère pour moi. Je pense vraiment que cela dépend des traits de visage que vous avez au départ! Probablement, le type russe ne doit pas être de ceux qui se conservent bien? Ou bien est-ce une hérésie totale?<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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En étant une moi-même, cela peut paraître étrange, mais il faut prendre en compte que 1) cela fait huit ans que je suis <del>en France</del> à Paris; 2) que j'ai fini par être plus parisienne que russe dans ma façon de m'habiller; 3) que cela fait deux ans que je ne suis pas allée en Russie en été! Or, c'est l'été que le phénomène "filles russes belles à tomber" se manifeste dans toute sa splendeur, même si le look "mini-jupe et long manteau de fourrure ouvert par -20C" n'est pas mal non plus. Pour les impatients qui ne veulent pas lire la suite du post, voici <span style="font-weight: bold;">un petit </span><a style="font-weight: bold;" href="http://www.flickr.com/photos/28390890@N05/sets/72157606070159387/" target="_blank">diaporama</a> <span style="font-weight: bold;">sur les filles russes</span>. Toutes les photos sont authentiques et datent de la semaine dernière! En revanche, j'avais oublié de charger mon appareil photo (non, je ne suis pas blonde), donc toutes les photos sont faites avec mon portable...<br /><span id="fullpost"><br />En parlant des filles russes, j'essaierai de montrer un peu de retenue (on me dit "ce n'est pas bien de vendre sa patrie!" - les russes n'aiment pas la critique). Donc, soyons objectifs. La beauté est une conception construite et non une valeur naturelle et objective, et à ce titre elle dépend entièrement des données géographiques, sociales, culturelles, économiques, historiques, etc. Aussi, avant d'affirmer, comme certains français, que "les filles russes s'habillent comme des putes", il faut prendre en compte les conditions dans lesquelles ces filles ont grandi et vivent.<br /><br />Tout d'abord, pendant les 70 années de communisme <span style="font-weight: bold;">la mode n'existait</span> qu'en la figure des magazines "Paysanne" et "Ouvrière" - autant dire qu'elle n'existait pas; et il n'y avait aucun moyen de savoir comment les gens s'habillaient à l'étranger. Les gens ne pouvaient rien acheter, et cousaient eux-mêmes leurs vêtements. Avant 1917, les modeuses<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://farm4.static.flickr.com/3184/2652010111_d86419c5d8.jpg?v=0"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 282px; height: 544px;" src="http://farm4.static.flickr.com/3184/2652010111_d86419c5d8.jpg?v=0" alt="" border="0" /></a> attendaient l'arrivée des magazines parisiens pour choisir les façons de leurs robes... Aujourd'hui, nous obtenons donc un mix des deux: on ne sait pas trop comment s'habillent les françaises, mais on reçoit les magazines! Alors, <span style="font-weight: bold;">on prend la couv' du Vogue, et on l'applique</span>. A la lettre (c'est plus sûr). A 9h du matin avant d'aller au bureau. Certes, les "executive women" apprennent peu à peu à mesurer leurs efforts. Les autres suivront...<br /><br />La façon de s'habiller des filles russes part de <span style="font-weight: bold;">quelques postulats</span> presque mondialement reconnus: "<span style="font-style: italic;">Les talons hauts font de jolies jambes</span>" (qui dit le contraire?), "<span style="font-style: italic;">Une fille coiffée est plus jolie</span>", "<span style="font-style: italic;">Le maquillage peut rattraper un physique ingrat</span>" et, enfin, "<span style="font-style: italic;">Parce que je le vaux bien</span>". Après, on peut discuter de la mise en pratique. Les talons, c'est très beau, mais est-ce nécessaire de mettre des talons de 15cm de haut au bureau ou lorsque vous faites une promenade de trois heures dans la ville? Etre coiffée, sûrement, mais combien de tonnes de laque et de teinture faut-il utiliser par mois?<br /><br />Enfin, <span style="font-weight: bold;">tout est question de mesure</span>. Une fille habillée "modestement" mais avec des chaussures hallucinantes à talons, ça fait joli et pas vulgaire. Même chose pour un rouge à lèvres rouge, ou un mini-short, ou autre vêtement décalé. Mais talons hauts + mini-jupe + rouge à lévrès, mascara et ombre à paupières bleu indigo + ongles peints en orange, ça ne le fait pas. Que faire. Ca ne le fait juste pas...<br /><br /><span style="font-weight: bold;">La Russie reste un pays assez traditionnaliste</span> où, si vous n'êtes pas mariée à 25 ans, cela fait louche (sauf peut-être à Moscou, et encore). Pour vous dire, "<span style="font-style: italic;">Es-tu mariée?</span>" était la première question que me posa la voisine du dessous qui ne m'avait pas vue depuis deux ans. "<span style="font-style: italic;">C'est pour bientôt?</span>" était la seconde. Pour beaucoup de filles, <span style="font-weight: bold;">l'égalité hommes-femmes </span>se traduit par l'équation "il paye tout"/"je suis belle". Evidemment, je charge le trait, mais consentez que pour faire tout ce que font les filles russes pour être belles, il faut bien 2h par jour! Et si on compte combien elles dépensent en produits de beauté et vêtements (plus chers qu'en France), le compte est bon...). Les hommes, surtout ceux qui ont plus de 28-30 ans, sont plutôt macho (je n'oublierai jamais mon effroi quand un producteur russe rencontré à Cannes m'a arraché mon sac à main pour le porter! En Russie, c'est l'homme qui porte... et la femme est belle. Avec des talons), et toutes les femmes ne le réalisent pas toujours car il leur manque le point de référence (il y a assez peu d'étrangers en Russie). Cette histoire d'avoir une belle femme (cette beauté "rayonne" en quelque sorte sur l'homme qui accompagne une belle femme; il est beau par le biais de sa femme), c'est peut-être parce qu'en Russie <span style="font-weight: bold;">les hommes sont moins beaux que les femmes</span>. Mais si, mais si (je sens que je vais me faire déchirer, mais je persiste et signe - d'ailleurs, combien de couples franco-russes où le mari est russe vous connaissez?). Certes, il y a d'heureuses exceptions (mon père). Mais dans l'ensemble, les filles sont beaucoup plus belles - la semaine dernière, un français m'a dit "J'ai compté les jolies filles dans la rue devant l'hôtel, et des dix couples que j'ai vus, seuls deux étaient assortis en termes de beauté!". Ma théorie personnelle c'est que ce qu'on appelle en russe "le fonds génétique" ne s'est toujours pas remis de la perte de 20 millions d'hommes pendant la seconde guerre mondiale. Globalement, ceux qui étaient restés étaient les trop vieux, les trop jeunes, les blessés et les handicapés. Voyez un peu ce que ça donne... mais cela n'explique pas pourquoi les filles sont belles! Ou alors si?<br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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Aux abonnés de la newsletter que cela n’intéressera pas je propose de m’écrire via la rubrique « Contact » et je suspendrai leur abonnement pour le temps de mon séjour ici.<br /><br />Dans l’avion qui m’emmène à Saint-Pétersbourg, je prends le temps d’observer les gens. A ma gauche, <strong>un couple franco-russe</strong> correspond curieusement à un bon nombre de stéréotypes : lui, la quarantaine, ni beau ni moche, pas très bien habillé, petit bide et déjà une tonsure ; elle, une grande blonde aux ongles vernis (en rose babydoll). Il lit « Taras Boulba » de Gogol et le guide « Un Grand week-end à Saint-Pétersbourg » ; elle regarde le magazine Air France. Ils s’embrassent (pouah ! qu’est-ce que c’est désagréable quand ce n’est pas vous qui le faites !) et se sourient amoureusement. Le plateau repas arrive : le pain est dur comme fer (l’hôtesse de l’air s’excuse devant les cris indignés d’une dame), la salade doit contenir à peu près ma ration annuelle de mayonnaise, et le blanc de poulet me fait curieusement penser à « <em>L’aile ou la cuisse</em> » avec Louis de Funès. Mais les deux tourtereaux finiront toutes les petites barquettes du plateau ( à un moment, je me demande si dans sa folie dévoratrice il engloutira également le petit sachet de moutarde, mais non). C’est étrange, mais souvent les hommes français qui épousent les filles russes ont mauvais goût en termes de nourriture (probablement, les conséquences d’un célibat trop prolongé ponctué par des plateau-repas Joël Robuchon à réchauffer). Elle, je ne la blâme pas : les russes ont été trop habitués à ne jamais mépriser ce qui est donné gratuitement, et surtout pas la nourriture (je me souviens, quand je ne finissais pas mon assiette, ma grand-mère se mettait à découper un morceau de pain de la taille d’un carré 4x5cm pour me montrer la ration de pain qu’elle obtenait pendant la guerre, ça calme vite). Alors, frais ou pas frais, le pain, on le mange !<br /><span id="fullpost"><br />Plus loin dans le couloir, j’aperçois <strong>une dame de cinquante ans</strong>, elle est assise et la <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIaCE6EnVNnnM2EmYKArfMsapl92-ooNZU7Y-ZG9v_6vnIoXMn7635tPhDbGOC6Fc947zMOY3IZsfBnjd8ktNxFeBCJhveyEf0ENLc1_Ao4oVWi1ufC5oR1Og0DfxnsYrKd_dDn_DC1TLk/s1600-h/tufli.gif"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5217640307046872082" style="margin: 0px 0px 10px 10px; float: right;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIaCE6EnVNnnM2EmYKArfMsapl92-ooNZU7Y-ZG9v_6vnIoXMn7635tPhDbGOC6Fc947zMOY3IZsfBnjd8ktNxFeBCJhveyEf0ENLc1_Ao4oVWi1ufC5oR1Og0DfxnsYrKd_dDn_DC1TLk/s320/tufli.gif" border="0" /></a>vue de son décolleté plongeant d’où dépasse un soutien-gorge en dentelles très coquet m’ébahit. Elle se lève, et je me rends compte qu’elle porte des chaussures à talons avec des plateformes compensées (ça doit la rendre à peu près 17cm plus grande, mais elle m’arrive à l’épaule) – les chaussures sont blanches et vernies, avec un petit trou pour le gros orteil, verni lui-aussi (et je pensais que de telles chaussures ne pourraient séduire qu’une femme facile du boulevard Saint-Denis…). Elle voyage avec sa fille qui a mon âge. Alors je me dis que je tiens là un specimen extraordinaire mais, plus tard, en me promenant dans les rues de Saint-Pétersbourg, je comprends que j’ai complètement oublié que presque toutes les femmes s’habillent comme ça ici… Cela me fascine tellement que je vous en ferai un petit billet illustré plus tard dans la semaine !<br /><br />Pour l’instant, je vous laisse et m’en vais au concert d’<a href="http://www.alfredbrendel.com/">Alfred Brendel</a> qui fait cette année sa tournée d’adieu mondiale (il arrête le piano en décembre) – j’ai la chance de l’attraper à Saint-Pétersbourg… Et dire que ce sera la première fois que je l’entends en vrai !<br /></span></div><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-72000110470997869432008-06-25T16:39:00.005+02:002008-06-25T16:44:11.770+02:00(Photo) 7 A.M. Saint-Pétersbourg de Morgan Ommer<center><img src="http://unerusseaparis.googlepages.com/MorganOmmer_7_AM_St_Petersburg.jpg" alt="© Morgan Ommer" border="0" height="593" width="402" /></center><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Dans deux jours, je serai à Saint-Pétersbourg</span>, aussi j'ai décidé de ressusciter la rubrique "La photo de la semaine" (que j'avais un peu laissée tomber en me disant "Il faut que je fasse un blog photo à part - tu parles, j'ai à peine le temps de maintenir celui-ci en vie!). Donc, aujourd'hui, je vous montre une photo de la <span style="font-weight: bold;">place du Palais à Saint-Pétersbourg</span>, faite par <span style="font-weight: bold;">Morgan Ommer</span>, un photographe français qui habite à Hong Kong. La photo a été faite il y a quelques années lors de son voyage en Russie.<br /><br />Intitulée "<span style="font-weight: bold;">7 A.M. Saint-Petersburg</span>", elle représente une place endormie que traversent deux marins. La place du Palais est absolument magique car on n'y trouve aucun café, aucune animation particulière, et même l'entrée du musée de l'Hermitage (à gauche sur la photo) se fait par le quai de la Néva, de l'autre côté. C'est donc un espace parfaitement vide qui n'est traversé par les saint-pétersbourgeois que par plaisir purement esthétique (ce n'est pas un endroit de passage ni un quelconque raccourci). A 7h du matin, avant que les cars ne déversent des touristes serrant leur appareils photo contre leur ventre, la place du Palais est l'image parfaite de l'esprit de Saint-Pétersbourg. Cet esprit, c'est avant tout l'espace (c'est pour cela que l'endroit qui me rappelle le plus Saint-Pétersbourg à Paris c'est l'esplanade des Invalides), mais aussi la géométrie (voire la symétrie dans certains cas). Au centre, la colonne Alexandre, érigée en l'honneur de la victoire sur Napoléon (désolée), personnifié ici par un serpent que l'ange piétine avec une croix. La colonne n'est fixée au sol que par son propre poids et, où quel que soit le point où l'on se trouve, c'est elle qui attire spontanément le regard, comme si son poids se transférait au-delà du périmètre de sa fondation. 7h du matin... trop tôt pour les pétersbourgeois. Mais c'est le seul moment où l'on sent enfin la ville respirer.<br /><br />Comme d'habitude, voici <span style="font-weight: bold;">quelques autres photos de Morgan Ommer</span> que j'<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje6VZ-pAK5oHiamwhk7RtxGF2xWySXtri4hvqIr0XKIQN3UED8IPHrQey8S1zEd40PXRIEuiARS8wRZvIEYbd3a5rQjzUUs1XJqE1oMuT_HA-rKVS3AWuQ5Y8UqfhJ9-HFL7It3SfetUty/s1600-h/Sokourov_mere_et_fils.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje6VZ-pAK5oHiamwhk7RtxGF2xWySXtri4hvqIr0XKIQN3UED8IPHrQey8S1zEd40PXRIEuiARS8wRZvIEYbd3a5rQjzUUs1XJqE1oMuT_HA-rKVS3AWuQ5Y8UqfhJ9-HFL7It3SfetUty/s200/Sokourov_mere_et_fils.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215828334343573474" border="0" /></a>apprécie particulièrement, toutes faites avec un <span style="font-weight: bold;">Leica</span> (M6) (le légendaire Leica... voir à ce propos un très bel article dans le Washington Post <a href="http://www.washingtonpost.com/wp-srv/photo/galleries/essays/072000.htm" target="_blank">ici</a>). Dans chacune de ces photos, j'aime le travail sur la lumière, le mouvement, le flou et la profondeur qui n'est pas sans rappeler les grands maîtres de la photographie, mais aussi le grain si caractéristique des photos faites avec un Leica. La première photographie ("At a wedding") me rappelle Mère et Fils d'Alexandre Sokourov (qui, à son tour, rappelle la peinture romantique allemande) par son côté evanescent que donne ici une surexposition de la pellicule - le sépia en moins (cf à droite, une photo tirée du film).<br /><br /><br /><br /><marquee onmouseover="this.stop()" onmouseout="this.start()" scrollamount="2" scrolldelay="2" direction="up" height="400" align="center"><br /><img src="http://unerusseaparis.googlepages.com/Morgan_Ommer_At_a_wedding.jpg" /><br /><img src="http://unerusseaparis.googlepages.com/Morgan_Ommer_Nicole.jpg" /><br /><img src="http://unerusseaparis.googlepages.com/Morgan_Ommer_1_Hong_Kong.jpg" /><br /></marquee> <p class="MsoNormal">© <span style="font-style: italic;font-size:85%;" > photos Morgan Ommer<br /></span></p>Photos: 1) At a wedding; 2) Nichole; 3) 1. Hong Kong.<br /><br />Vous pouvez également voir d'autres photos de Morgan Ommer <a href="http://www.pbase.com/morganommer/" target="_blank">ici</a>.<div class="blogger-post-footer"><p>
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Des polars bien honnêtes et bien ficelés, car l'un des deux fut écrivain, et l'autre fut juge d'instruction (et que leurs romans étaient bien évidemment relus par leurs collègues bien documentés). <span style="font-weight: bold; font-style: italic;">La Corde et la Pierre</span> est un polar, lui aussi, mais un polar bien particulier.<br /><br />Tout d'abord, c'est un polar historique où l'on recherche les coupables d'un meurtre survenu trente ans auparavant (1938). Puis, le meurtre en lui-même: celui de <a style="font-weight: bold;" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Solomon_Mikhoels" target="_blank">Solomon Mikhoels</a>, grand acteur et metteur en scène, fondateur du théâtre juif d'Etat et président du comité juif antifasciste - ce meurtre annonçait les grands procès antisémites de Staline. Question juive, donc. Un sujet épineux dans les années 1970 où fut écrit le roman. Mais surtout, <span style="font-style: italic;">La Corde et la Pierre</span> est une dénonciation de la misère morale et matérielle de l'homme soviétique, de son existence petite et humiliée, des méthodes du parti et du KGB. Une vraie encyclopédie de la vie des années 1970, un roman noir - pas tant par les meurtres qui y sont décrits, mais par l'atmosphère qui y règne.<br /><br />Ce qui me passionne surtout ici c'est cette petite "<span style="font-weight: bold;">évasion littéraire</span>" qu'on commise les frères Vaïner avec ce roman qui, écrit en 1975, ne fut publié qu'après la perestroïka. Comme "Vie et Destin" de Grossman, il a traversé les années de marasme socialiste sur des microfilms, et n'avait jamais été montré à personne. Ceci explique à la fois ses qualités et ses défauts: un vrai journal d'un écrivain désespéré dans la Moscou des années 1970, le roman transmet parfaitement l'ambiance de l'époque, restée complètement intacte grâce à cette conservation "façon Pompéï" (ou "façon Tchernobyl", si vous préférez - à l'époque, les gens avaient déserté la ville laissant leurs appartements, leurs vêtements, leurs pots et casseroles - ce qui fait que maintenant certains malins font du "tourisme" à Tchernobyl pour voir le quotidien soviétique conservé en l'état... mais je divague). Les défauts sont également dus à la façon dont le roman fut écrit - en secret, sans relecture. Il est parfois trop verbeux et se perd en vapeurs éthyliques et questionnements stériles trop répétitifs: il manque clairement un "final cut", ce qui fait qu'à un moment on commence à tourner en rond et à tourner les pages à une rapidité incroyable. Si je me souviens bien, l'investigation du meurtre en soi commence vers la 300e page.<br /><br />Il n'empêche que l'histoire est intéressante, et puis ça permet aussi de découvrir un peu la personnalité de Solomon Mikhoels, malheureusement très peu connu en Europe! D'ailleurs, Bac Films a ressorti en DVD quelques films avec sa participation (dans la collection "Les chefs-d'oeuvre du cinéma russe"), ce sont des films des années 1920-1930 et je trouve ça génial!<br /><br /><br /><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=B000PWQXG8&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no" frameborder="0"></iframe><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=2882500157&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no" frameborder="0"></iframe><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=2204069779&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no" frameborder="0"></iframe><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=2070356566&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no" frameborder="0"></iframe><div class="blogger-post-footer"><p>
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Pourquoi étrange? Ces deux salons illustrent (de façon appuyée et, dirais-je, presque caricaturale) les deux tendances lourdes du marché de l'art et de l'économie européenne: la démocratisation du concept de "collectionneur d'art" en Europe de l'Ouest et la venue d'une nouvelle génération de russes fortunés assoiffés de "culture". Car, vous voyez, une fois que vous avez acheté un appartement à Moscou, un à Saint-Pétersbourg (pour les week-ends), une maison dans le sud de la France, et puis une en Italie (pour changer), il vient un moment où il faut bien que vous les décoriez.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Petit reportage du salon moscovite</span>. Une fois par an, plus de 80 galeries et maisons d'enchères du monde entier viennent présenter des œuvres d'art et de joaillerie à des clients russes. Une sorte de "vente porte-à-porte" ou "livraison à domicile", si l'on veut - vous savez, quand, dans les provinces éloignées, le colporteur apportaient les dernières "façons de Paris" pour les robes des dames, au XIX siècle. La Russie est toujours aussi loin, et les "dames" sont toujours aussi avides de belles choses. Seulement, on a changé d'échelle. Cette fois-ci, le salon occupe les quatre étages de l'énorme salle d'exposition du Manège, avec un étage consacré à la joaillerie et les autres mêlant peinture, sculpture, meubles, bibelots et autres objets de décor. Promenons-nous dans les salles. Renoir, Picasso, Braque, Monet, l'Ecole de Paris, les peintres russes les plus connus - Somov, Repine...<br /><span id="fullpost"><br />Les prix rappellent rappellent la vieille blague des années 90: un monsieur regarde le prix dans un magasin et se renseigne auprès de la vendeuse :"Est-ce le prix ou le numéro d'inventaire?" De nombreuses œuvres dépassent les 10 000 000 d'euros. Mais certaines sont tout à fait abordables, comme ce petit paysage de Somov, à 600 000€. "On le prend?" dit le mari à sa femme. "Bof... Tu ne veux quand même pas le mettre dans l'appartement?!" "Alors pour la datcha?" "C'est pas un peu cher, 600 000, pour la datcha?" "Ou alors on le met à la villa de Sardaigne..."<br />"Et ce Renoir? Combien vaut-il? 1 million 5? Dollars? Ah, vous êtes passés en euros. Ben vous faites bien, vous faites bien. Ceci dit, il n'est pas terrible, ce Renoir" (un assistant en costume trotte derrière ce businessman esthète en notant soigneusement ses propos). "Pourriez-vous me montrer ce bracelet? Oui, celui en diamants. Est-ce que ma carte de fidélité marche chez vous?" - s'inquiète une femme ni jeune ni belle, ressemblant à n'importe quelle vendeuse dans un magasin alimentaire. Il n'est que 16h - l'heure des pauvres. Car, après 18h, place aux gros clients! - pour un accueil VIP. On n'oserait imaginer quels deals se signent à ce moment-là.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Au même mo</span><span style="font-weight: bold;">ment, à Paris</span>, Londres et d'autres c<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiD3XUUF1tJpH2-Pl4duNA0Mn7S2555n_QXT3cdarypvUINwg-lIPCcppmqaSaWIBzunezDluyN2pu4p2kcuCKTNRVdMai82ohj1i41-DmbSDfJ5im0SM_xwtCL6WbKsYmBMqOSaqMnpIdH/s1600-h/Art+shopping.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 224px; height: 227px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiD3XUUF1tJpH2-Pl4duNA0Mn7S2555n_QXT3cdarypvUINwg-lIPCcppmqaSaWIBzunezDluyN2pu4p2kcuCKTNRVdMai82ohj1i41-DmbSDfJ5im0SM_xwtCL6WbKsYmBMqOSaqMnpIdH/s320/Art+shopping.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5207011208056929010" border="0" /></a>apitales européennes, les organisateurs font des efforts pour rapprocher l'art des clients potentiels. Comme le fameux <span style="font-weight: bold;">Art Shopping</span> qui ouvrira ses portes le 6 juin prochain: les prix y vont de 500€ à 5000€ et sont clairement indiqués sur chaque œuvre pour que les visiteurs ne soient pas gênés de le demander aux exposants. Quelle délicatesse. Et quelle bonne idée, car je vous avoue que cette raison a plus d'une fois détourné mon chemin d'une œuvre aperçue dans la vitrine d'une galerie.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Le plus drôle</span>, c'est que le salon de Moscou bénéficie du soutien du<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9vvPC192GoUEIB33u2SAKU6raqGmEHbFqLkqkj8SKTQwa9xkxQu0Zye0H0WtND7z4uwAaaY1lvdef4GeC_s_eWD_Y7OVL1OAuGbKGao9xjyFXlL89g1qg3C1ejmI82sqeR3xrojWZBaVD/s1600-h/dukh-nravstv+kultura.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9vvPC192GoUEIB33u2SAKU6raqGmEHbFqLkqkj8SKTQwa9xkxQu0Zye0H0WtND7z4uwAaaY1lvdef4GeC_s_eWD_Y7OVL1OAuGbKGao9xjyFXlL89g1qg3C1ejmI82sqeR3xrojWZBaVD/s320/dukh-nravstv+kultura.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5207006736995973858" border="0" /></a> programme <a href="http://www.dnkrus.ru/issue.shtml/oprog/"><span style="font-weight: bold;">"Culture morale et spirituelle"</span></a> destinée aux enfants et aux adolescents, programme élaboré par (et là je cite, car cela ne s'invente pas) "un groupe de travail, avec la bénédiction du Saint Patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexy II et conformément à la décision du Premier Festival de la culture spirituelle du 26 janvier 2005, ainsi qu'aux recommandations et aux décisions du Conseil de coordination entre le Ministère de l'Education de Russie et le Patriarcat de l'Eglise Orthodoxe Russe (2003)". Que les enfants en profitent! Elevons leur spiritualité! Le style de la citation n'est pas sans rappeler celui des "règlements" du PC de l'URSS il y a encore 20 ans... Que notre spiritualité a dû baisser depuis, avilie par les biens de consommation occidentaux!<br /><br />Alors, un pas en avant, deux pas en arrière - mais quelle danse bizarre mènent l'art et l'économie en Europe, sous la baguette de la spiritualité? Un pas en avant pour la spiritualité en Russie, un pas en arrière pour la France avec ce consumérisme ne visant qu'à refourguer le plus d'œuvres possible aux citoyens appauvris par la "valeur travail" qui ne compte plus... Oops... Et si c'était l'inverse? Un saut en arrière pour la Russie, adoptant à grands pas la mentalité rentière à grands renforts d'appels à la spiritualité et l'union de l'Etat et de l'Eglise, et un petit pas en avant pour nous, qui pourrons enfin oser demander: "Ce petit Bouanani, vous pouvez le livrer dans le 91?"<br /><br /><span style="font-size:85%;">PS: l'œuvre qui illustre ce post est le "Icône-Caviar" de Kosolapov, artiste célèbre appartenant au courant <a href="http://littlepita.blogspot.com/2007/11/sots-art-exposition-maison-rouge.html">Sots Art</a>. Elle n'était pas à vendre au Salon des Beaux Arts. Un manque d'autodérision?</span><br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-52117536000887445162008-03-14T17:53:00.002+01:002008-03-16T22:41:44.252+01:00Une brève histoire du tracteur en Ukraine de Marina Lewycka<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd27LmKDH1EI6PgaLyxjaAB7fPVn2Z0Ni4eGEzD2u-qWIifC34c5oaCowolwKKF7VpL0TE5Cz5ZnzBsRnk2rf6U60aZxHlVZugV7WjxZGI5tE1Oz_9z5W50h55RsifmPdDbR5APpNIMnl7/s1600-h/Lewycka.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5177629602567611906" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; width: 191px; cursor: pointer; height: 314px;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd27LmKDH1EI6PgaLyxjaAB7fPVn2Z0Ni4eGEzD2u-qWIifC34c5oaCowolwKKF7VpL0TE5Cz5ZnzBsRnk2rf6U60aZxHlVZugV7WjxZGI5tE1Oz_9z5W50h55RsifmPdDbR5APpNIMnl7/s320/Lewycka.jpg" border="0" /></a>Malgré le titre énigmatique aux airs de traité de fond de catalogue,<span style="font-style: italic;"> <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2848930500?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2848930500">Brève histoire du tracteur en Ukraine</a><img style="border: medium none ; margin: 0px;" alt="" src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2848930500" border="0" height="1" width="1" /></span> est <span style="font-weight: bold;">un livre drôle et léger, un des plus grands succès en librairie en Angleterre</span> de ces dernières années et déjà traduit en 32 langues. Dans quelques jours le livre sort en traduction française.<br /><br />Histoire de deux soeurs qui essayer d'empêcher leur père octogénaire d'épouser une Vénus ukrainienne à la recherche du luxe occidental de cinquante ans sa cadette, <span style="font-style: italic;">Une brève histoire</span> est une <span style="font-weight: bold;">lecture succulente un brin hétéroclite</span>, alliant passages drôlissimes à la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pelham_Grenville_Wodehouse">Wodehouse</a>, envolées lyriques sur les paysages ukrainiens, satire sociale sur les immigrés de l'Est, rebondissements et révélations de secrets de famille.<br /><span id="fullpost"><br /></span><span style="font-weight: bold;">Marina Lewycka </span>est née à la fin de la guerre de parents ukrainiens dans un camp de réfugiés à Kiel, en Allemagne, et a grandi en Angleterre. Elle est mariée, mère d’une fille aujourd’hui adulte et vit à Sheffield, où elle enseigne à Hallam University.<br /><br />Au-delà de l'aspect humoristique, ce livre paraîtra plus sérieux et réfléchi à tous ceux qui ont des parents âgés qui tombent en enfance - ce côté enfantin et impuissant de la vieillesse est décrit ici dans un mélange très juste de tendresse, d'humour et d'amertume. Certains passages ne font pas rire, et c'est tant mieux. Quant au portrait de l'immigration ukrainienne (enfin, de sa deuxième vague), certains pourraient la trouver exagérée, voire caricaturale. Mais la force de la caricature est d'être basée sur la réalité qui, malgré la déformation, reste bien reconnaissable. La belle Valentina aux dessous en satin vert, <div style="float: right;"><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=0141020520&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></div>son mari ingénieur et son fils surdoué reflètent les épaves post-socialistes de la société de tous les pays de l'ex-URSS. A ce titre, ce livre devrait être lu par tous ceux qui sont animés par le désir d'épouser une femme "de l'Est". Bien qu'elles ne soient pas toutes des Valentina, le scénario "Vénus slave cherche informaticien français pas jeune pas beau pour déménager en France" reste tout de même très fréquent. Ce livre est la meilleure façon de perdre ses illusions...<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Verdict</span>: à lire dans le métro (temps de lecture: 2-3 jours de trajets, un peu plus si vous décidez de le lire en version originale). A conseiller à vos amis amoureux de l'Est, et à tous ceux qui peinent à accepter que les parents vieillissent.<div class="blogger-post-footer"><p>
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Les vidéos insérées dans les posts n'apparaissent pas dans les envois par e-mail,
mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-88002388550608328042008-03-13T16:43:00.002+01:002008-03-13T16:44:56.816+01:00Vie et Destin de Grossman au Théâtre MC93<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxXEK_mGEiNhOZazwfjnF-_oj84maCvUCTDp_v2hJGD6_7QWxmhb-HdCy9NOvtCccoBpRiOL1BnEYX7Jemdn25gCSYhbQBUwgF-LcqCSJKHT8QHx9fQsZfSOvz5lfRBVtKM3sN3TaWMLaw/s1600-h/Vie+et+destin+1.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxXEK_mGEiNhOZazwfjnF-_oj84maCvUCTDp_v2hJGD6_7QWxmhb-HdCy9NOvtCccoBpRiOL1BnEYX7Jemdn25gCSYhbQBUwgF-LcqCSJKHT8QHx9fQsZfSOvz5lfRBVtKM3sN3TaWMLaw/s320/Vie+et+destin+1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5177230033170130386" border="0" /></a>Lev Dodine, le fondateur et le metteur en scène du théâtre Maly de Saint-Pétersbourg (qui porte le titre de <a href="http://www.ute-net.org/ute/NEWNEWS.html">Théâtre de l'Europe </a>comme le théâtre de l'Odéon à Paris ou encore le théâtre Piccolo de Milan) revient à Paris pour <span style="font-weight: bold;">une reprise de son spectacle sensationnel "Vie et Destin"</span> d'après le roman éponyme de Vassily Grossman, au théâtre MC93. Impressions.<br /><span style="font-style: italic;"><br /><a href="http://www.blogger.com/%3Ca%20href=%22http://www.amazon.fr/gp/product/2253110949?ie=UTF8&tag=httplittlepit-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2253110949%22%3EVie%20et%20Destin%3C/a%3E%3Cimg%20src=%22http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=httplittlepit-21&l=as2&o=8&a=2253110949%22%20width=%221%22%20height=%221%22%20border=%220%22%20alt=%22%22%20style=%22border:none%20%21important;%20margin:0px%20%21important;%22%20/%3E">Vie et destin</a></span> de Vassily Grossman est considéré comme un des chefs-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle - pas seulement russe, mais européenne. Européenne, car c'est de l'histoire européenne qu'il s'agit ici, des idées, des gens, des tragédies européennes, et non nationales, locales, petites. Écrit en 1961, ce roman-choc a été refusé par l'éditeur (le seul éditeur possible à l'époque, l'Etat) et le manuscrit, confisqué par les services secrets. Publié en 1981 en Suisse (et seulement sept ans plus tard en Russie), ce livre est aujourd'hui comparé à "Guerre et Paix" de Tolstoï et a été tiré à plus de 30000 exemplaires rien qu'en France.<br /><br />Avant de parler du spectacle en tant que tel, <span style="font-weight: bold;">deux mots sur sa création</span> (l'histoire est vraiment passionnante). Lev Dodine a lu ce roman en 1985, et a toujours pensé l'adapter au théâtre (parmi ses "théâtrisations" de romans les plus connues, <span style="font-style: italic;">Les Démons</span> de Dostoïevsky et <span style="font-style: italic;">Frères et Soeurs</span> d'Abramov). En 2002, il prend en charge la première année de l'Institut Théâtral à Saint-Pétersbourg (en Russie, un professeur/metteur-en-scène est responsable pendant toute la scolarité d'une promotion d'étudiants), et c'est là que l'idée de porter Vie et Destin sur les planches commence à se réaliser. Pendant cinq ans, Dodine emmène ses étudiants à Norilsk (les camps de travail staliniens), à Auschwitz (où les acteurs ont commencé à répéter), leur fait lire des dizaines d'ouvrages - Solzhenitsyne, Ginzburg, Shalamov, parmi tant d'autres. Combat leur ignorance et leurs préjugés (nombre de parents de ces étudiants s'étaient avérés stalinistes dans l'âme). Leur apprend à danser toutes les danses du déb<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeQF_UgEREjUErl2XmFWiQce0226ol2CQxBhH2FHRNIZVJJnNGzJf6KntNrymnBzOx_GVQd0gpPm0SnrjDgj_OG3n1EBa9fWdAbM2jrBF411ZnHdLmifW8_JUXpz5IVzm84tdUqDwRXu4s/s1600-h/vie+et+destin+2.jpeg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeQF_UgEREjUErl2XmFWiQce0226ol2CQxBhH2FHRNIZVJJnNGzJf6KntNrymnBzOx_GVQd0gpPm0SnrjDgj_OG3n1EBa9fWdAbM2jrBF411ZnHdLmifW8_JUXpz5IVzm84tdUqDwRXu4s/s320/vie+et+destin+2.jpeg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5177251542366348770" border="0" /></a>ut du siècle (même s'il n'y en a que quelques minutes dans le spectacle); les oblige à apprendre à jouer d'instruments à vents (un vrai orchestre vit sur scène), à chanter...<br /><br />C'est dur d'imaginer ça aujourd'hui, en Europe: une troupe répétant pendant 5 ans un spectacle, le préparant en profondeur, comme si c'était l'oeuvre de leur vie. Comme si, à chaque fois que nous voulions faire un geste - prendre une douche, par exemple, on devait faire accomplir un parcours: une étude des moeurs quant à la propreté depuis l'antiquité à nos jours (<span style="font-style: italic;">Le propre et le sale</span> de Georges Vigarello), suivie d'une introduction à la psychanalyse (<span style="font-style: italic;">Psychanalyse du suicide quotidien: le suicide d'Ophélie</span>), l'histoire de la peinture (Marat dans son bain, Les baigneuses d'Ingres, la thématique du bain chez Bonnard ou Botero), de la musique (<span style="font-style: italic;">Jeux d'eau à la Villa d'Este</span> de Liszt, <span style="font-style: italic;">Reflets dans l'eau</span> de Debussy), de la poésie et de la littérature (<span style="font-style: italic;">Salle de bain</span> de Jean-Philippe Toussaint)... Vous avez compris. Ce spectacle, ce sont les 12 travaux d'Hercule.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Quid du spectacle? </span>Dodine choisit de privilégier le destin de la famille Strum sur le fond de la bataille de Stalingrad: Viktor, physicien juif qui a fait une découverte capitale dans le domaine nucléaire et commence à subir les premières manifestations de l'antisémitisme d'état avant d'être sauvé par un coup de téléphone de Staline; Anna, sa mère, enfermée dans le ghetto de Berditchev, qui lui<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeQaIcCjP6U0580f1IBYUhiuvrA3dXgRpGPA63tUS-WcSR6APGdjyyGKJ4miRspHf0g7Bje1mLS7pz3rjGw80gXanpr90ewvIuRCp1aMLg119A9I8wIzCC3jV76OpGRvOZjac4g3joj5wR/s1600-h/vie+et+destin+3.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeQaIcCjP6U0580f1IBYUhiuvrA3dXgRpGPA63tUS-WcSR6APGdjyyGKJ4miRspHf0g7Bje1mLS7pz3rjGw80gXanpr90ewvIuRCp1aMLg119A9I8wIzCC3jV76OpGRvOZjac4g3joj5wR/s320/vie+et+destin+3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5177251868783863282" border="0" /></a> écrira une lettre bouleversante juste avant sa mort; Ludmila, sa femme, dont l'ex-mari est déporté au goulag et dont le fils périt pendant la guerre; sa soeur Génia, au destin similaire... L'action se déroule et se croise dans cinq lieux: l'appartement des Strum à Moscou, le camp de concentration allemand, le goulag, le poste de commandement à Stalingrad, le ghetto de Berditchev.<br /><span id="fullpost"><br />Quant aux<span style="font-weight: bold;"> acteurs</span>, personnelle</span><span id="fullpost">ment, j'aime beaucoup la manière de jouer de la troupe de Dodine, ils sont toujours d'une justesse et d'une expressivité rares, ils jouent toujours dans l'abandon le plus total. La seule que je n'aime pas (et cela fait 10 ans que ça dure), c'est Tatiana Shestakova (Anna Strum), la femme de Dodine, elle joue toujours le même rôle de folle paisible et ses intonations m'irritent outre mesure. Mais bon, au moins a-t-il abandonné l'idée de lui confier des rôles de jeunes amoureuses, c'est déjà ça.<br /><br />Dodine reste fidèle à lui-même pour cette <span style="font-weight: bold;">mise en scène polyphonique</span> où un lieu se confond avec un autre, en découle, s'y confond: à l'avant-scène, le salon des Strum, derrière un filet de volleyball en fil de fer, le camp de concentration. Le dedans et le dehors s'entremêlent, et on ne distingue plus le goulag du camp de concentration, le ghetto du salon moscovite... Le grand mal du siècle, le nationalisme étatique servi par la nature humaine vile, a tout envahi. La lettre de la mère de Strum devient le fil rouge du spectacle, ses mots résonnent dans la salle et enveloppent tous les personnages dans le cocon ouaté de désespoir et de résignation. Et, comme toujours chez Dodine, les acteurs chantent, dansent, jouent des instruments, crient, se lavent, se déshabillent, font l'amour, mangent, boivent - vivent. N'était-ce pas la dernière demande qu'a fait Anna Strum à son fils: "Vis, vis toujours".<br /><br /><span style="font-weight: bold;">En pratique:</span><br /><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;">Vie et Destin</span><br /><a href="http://www.mc93.com/public/accueil.htm">MC93</a><br />1 bd de Lénine<br />Bobigny 93000<br /><span style="font-weight: bold;">Jusqu'au 16 mars</span><br />Durée: 3h30<br />Prix des places: 25€, 12€ (tarif réduit pour étudiants et moins de 26 ans); 17€ (plus de 65), et d'autres tarifs réduits pour intermittents, rmistes, moins de 18 ans, habitants de Bobigny...</span><br /><br /></span><div class="blogger-post-footer"><p>
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mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-13413716471654829272008-03-04T23:56:00.002+01:002008-03-05T00:00:02.371+01:00Meurtres en série au pays de Poutine par Manon Loizeau<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXP-43Lf-XFSMKMaoN4SR72IwljHH6HPukbHoSQL3_lmIBi5jdRtvVCbFCVVMrsFcOT_9CTjHb6fLHhAlYK8AE7N3IObfw6CvYMsx8FRzq5TekcL84qtrIG5RjYlH-TElBfFWdVQpq5djz/s1600-h/poison.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXP-43Lf-XFSMKMaoN4SR72IwljHH6HPukbHoSQL3_lmIBi5jdRtvVCbFCVVMrsFcOT_9CTjHb6fLHhAlYK8AE7N3IObfw6CvYMsx8FRzq5TekcL84qtrIG5RjYlH-TElBfFWdVQpq5djz/s320/poison.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174015032150232258" border="0" /></a><span style="font-size:130%;">En ces temps de (ré)élection en Russie, on a pu apercevoir pas mal de nouveaux documentaires et reportages consacrés à la situation politique au pays de Poutine. J'ai enfin eu le temps de regarder celui de Manon Loizeau, </span><span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Meutres en série au pays de Poutine</span><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"> </span>(Arte).<br /><br />Tout d'abord, <span style="font-weight: bold;">un mot sur Manon Loizeau</span>: grand reporter franco-anglaise, elle</span><span style="font-size:130%;"> travaille depuis longtemps sur la Russie et est auteur de nombreux documentaires sur le conflit Tchétchène, la prise d'otages à Beslan, parmi tant d'autres. Parlant russe, elle parvient à gagner la confiance de ses interlocuteurs, témoins précieux et rares, issus tant de l'opposition que du FSB et du gouvernement. Parmi tous les journalistes qui écrivent ou font des reportages sur la Russie, c'est probablement elle qui a le plus de légitimité aux yeux des russes.<br /><br /></span><span style="font-size:130%;">Avec Meutres en série au pays de Poutine, elle s'intéresse à la <span style="font-weight: bold;">criminalisa</span></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEishMcbAX1mv3QNrpWJ32DAb_pbYQjqSbXGyrDsS635Ft5mTVqwzHh5Cpy6LNB-3vPIyPhoh2bYm6A2dpZJEgm3UpGWNJ1zh1ZHGd2iz1NYS8poW_9Er_38E0zdUou5vmUBhtJX-fqFn4mI/s1600-h/manon+loizeau.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEishMcbAX1mv3QNrpWJ32DAb_pbYQjqSbXGyrDsS635Ft5mTVqwzHh5Cpy6LNB-3vPIyPhoh2bYm6A2dpZJEgm3UpGWNJ1zh1ZHGd2iz1NYS8poW_9Er_38E0zdUou5vmUBhtJX-fqFn4mI/s200/manon+loizeau.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174025073783770322" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">tion du FSB</span></span><span style="font-size:130%;"> (ex-KGB) qui s'est peu à peu transformé en un service de tueurs à gages travaillant pour un cercle très restreint ("Poutine et son équipe</span><span style="font-size:130%;">", dit un des t</span><span style="font-size:130%;">émoins). Articulé autour du meurtre d'Alexandre Litvinenko, l'ex-agent du FSB empoisonné au polonium l'année dernière, le documentaire donne la parole à de nombreux témoins et experts: les assassins présumés, Lougovoï et Kovtoun, à la veuve de Litvinienko, à Sergey Dorenko (un des meilleurs journalistes d'investigation russes), à des membres d'opposition (Kasparov), des dissidents... En partant de ce meurtre médiatisé et bien connu du grand public, Manon Loizeau s'enfonce dans le labyrinthe noir du système Poutine: l'arrivée de Poutine au pouvoir et les attentats du 9 et 13 septembre 1999, le meurtre d'Anna Politkovskaïa et l'accusation lancée par Litvinenko à Poutine, les répressions contre les "extremistes" (e.g. le musée Sakharov et ses expos de caricatures et d'oeuvres censurées - quand on voit son directeur en veste en tweed avec des patches en cuir au coude, cette accusation semble risible!)... Grâce à des témoignages inestimables d'ex-agents du FSB (ceux restés fidèles à la "coproration", mais aussi les "traitres"), Manon Loizeau présente </span><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">une version des faits argumentée faisant part aux propos des uns et des autres </span></span><span style="font-size:130%;">sans les déformer, ce qui, pour moi, est une qualité rare.</span><br /><span style="font-size:130%;"><br />Un documentaire à voir si vous vous intéressez à la situation en Russie.</span><br /><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" ><br />A lire/écouter également</span><span style="font-size:130%;">:<br /></span><ul><li><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.teleramaradio.fr/article.php3?id_article=410#">Une interview très intéressante de Manon Loizeau</a> où elle parle notamment de son attachement à la Russie, de sa manière de voir les choses, de travailler...</span></li></ul><ul><li><span style="font-size:130%;">Un extrait de </span><span style="font-style: italic;font-size:130%;" >Meutres en série au pays de Poutine</span><span style="font-size:130%;"> (avec un commentaire de Manon Loizeau <a href="http://television.telerama.fr/television/25872-la_documentariste_manon_loizeau_commente_une_sequence_de_son_film_apres_poutine_la_liberte_ou_le_chaos_diffuse_ce_soir_arte.php">ici</a>)</span></li></ul> <embed src="http://statique-telerama.sdv.fr/players/flvplayer_fullscreen.swf?image=http://images-telerama.sdv.fr/medias/2008/02/media_25872/M6013_a.jpg&letitre=&file=http://images-telerama.sdv.fr/medias/2008/02/media_25872/M6013.flv&autoStart=false&total=9775004" quality="high" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" type="application/x-shockwave-flash" height="365" width="420"></embed><span style="font-size:130%;"><br /><br /></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /></span><ul><li><span style="font-size:130%;">D'autres documentaires sur la Russie: voir <a href="http://littlepita.blogspot.com/2007/12/le-systme-poutine-de-jean-michel-carre.html">ici</a> et <a href="http://littlepita.blogspot.com/2007/10/democratie-russie-documentaire.html">ici</a>.</span> </li></ul><div class="blogger-post-footer"><p>
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Les vidéos insérées dans les posts n'apparaissent pas dans les envois par e-mail,
mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-79352789609829558772008-01-13T23:55:00.000+01:002008-01-16T00:39:08.026+01:00La fin de ma Russie de Catherine Sayn-Wittgenstein<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-xg4lVRkOZIagBs9saweTi_Depz5-6nJdnRqFmAsyYgFfvGTaMrNJ-6FHZFbTC0Kw9RJGFB0brqitQcq7gIS-2k3AA-LFOiv_ovZGsnrXYQV-KrWFhjvoE5E-UffGZxitbNjqFe6Z8wFJ/s1600-h/Catherine+Sayn-Wittgenstein.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 269px; height: 269px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-xg4lVRkOZIagBs9saweTi_Depz5-6nJdnRqFmAsyYgFfvGTaMrNJ-6FHZFbTC0Kw9RJGFB0brqitQcq7gIS-2k3AA-LFOiv_ovZGsnrXYQV-KrWFhjvoE5E-UffGZxitbNjqFe6Z8wFJ/s320/Catherine+Sayn-Wittgenstein.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5155032904127426866" border="0" /></a><span style="font-size:85%;"><span style="font-style: italic;">La Fin de ma Russie (journal 1914-1919)</span> de Catherine Sayn-Wittgenstein, Phébus, octobre 2007. 394 pages.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Journal d'une princesse russe</span> de 23 ans, "La fin de ma Russie" relate les événements des années 1914-1919. Ce journal a ainsi traversé la 1ère Guerre Mondiale, la Révolution de 1917, la guerre civile, puis a suivi le destin de la famille Sayn-Wittgenstein en Roumanie, puis en Silézie autrichienne. Retrouvé par la princesse lors de l'appel qu'Alexandre Soljenitsyne lança en 1975 aux émigrés russes de la première génération pour qu'ils lui transmettent leurs souvenirs, ce document est un témoignage précieux et passionnant sur les événements qui ont changé à jamais le visage de la Russie.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Qui sont les Sayn-Wittgenstein?</span> Il s'agit d'une famille aristocratique d'origine allemande qui avaient vécu en Russie depuis 1762. Même si le nom ne vous dit rien (et moi non plus, avant d'avoir découvert ce livre), plusieurs Sayn-Wittgenstein ont marqué les pages de l'histoire: le prince Pierre de S-W (l'arrière grand-père de l'auteur), par exemple, était un maréchal victorieux pendant les guerres napoléoniennes.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Que faisaient-ils pendant la Révolution?</span> Pendant la Première Guerre Mondiale, Katya et sa soeur Tatiana ont travaillé comme infirmières dans un hôpital à Moscou; puis la famille a déménagé à Bronitsa, leur propriété en Ukraine, jugée plus sûre pendant la Révolution d'octobre. Après que Bronitsa ait été détruite par les paysans, ils vécurent dans la petite ville de Moguilev, avant de traverser le Dniestr vers la Roumanie pour quitter la Russie en 1919.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Qu'y a-t-il d'intéressant dans ce livre?</span> C'est une oeuvre assez particulière, car il ne s'agit pas de mémoires, mais bien d'un journal qui relate au jour le jour les événements que nous connaissons (ou ignorons) depuis les manuels scolaires. On les vit alors dans l'immédiat les événements à travers les yeux de Katya, on sent l'univers de cette famille s'écrouler...</span><span id="fullpost"> Les Sayn-Wittgenstein cultivent leur propre jardins, traient des vaches, ils travaillent dur pour pouvoir survivre pendant la guerre. </span><span id="fullpost"> L'expérience est toute autre que lorsque vous lisez un essai ou écoutez un professeur!<br /><br />Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est aussi des choses auxquelles on ne pense jamais lorsqu'on étudie l'histoire. On ne se rend plus compte du manque d'information de l'époque! </span><span id="fullpost">"<span style="font-style: italic;">Aujourd'hui, on lit dans le journal que Kornilov est mort. Il me semble que cela ne peut pas être vrai. Maintenant la première réaction à tout ce qu'on lit est de ne pas y croire</span>". C'est assez incroyable, j'ai vraiment été frappée par ce vacuum informationnel dans lequel tout le monde se trouvait, où les seules informations que l'on pouvait obtenir étaient des rumeurs! "<span style="font-style: italic;">Ici, on a lancé des rumeurs selon lesquelles le grand-duc Mikhaïl Alexandrovitch aurait abdiqué; de plus, la Pologne aurait déclaré la guerre à l'Ukraine (...). Quelle situation folle qu'il n'y ait ni journaux, ni courrier, ni télégrammes, ni relations ferroviaires! On ne peut quand même pas croire toutes les idioties qu'on entend à Moguilev!</span>" Les guerres se font maintenant différemment... Penser que, jusqu'à la 2de Guerre Mondiale, lors d'une guerre, on ne savait pas pendant des jours qui avait gagné une bataille, c'est inconcevable aujourd'hui!</span><br /><span id="fullpost"><br /></span><span id="fullpost">Katya Sayn-Wittgenstein n'est pas dénuée de sens de l'humour qui se révèle au fil des pages; mais elle réfléchit aussi de plus en plus, au sens de l'histoire, à la haine que leur voue le peuple, à cette punition terrible qu'ils (la classe des propriétaires terriens) ont probablement méritée... A 23 ans, elle n'a pas vraiment reçu une vraie éducation, elle rêve de faire des études, de devenir médecin... un destin qui ne se réalisera pas, même si elle vivra longtemps et survivra à tous les membres de sa famille. Elle-même et les gens qui apparaissent sur les pages de ce journal sont autant de reflets de destins brisés par un des plus grands krachs de l'histoire. </span><span id="fullpost">"<span style="font-style: italic;">Je pense que nous nous efforçons de faire quelque chose, d'établir des plans pour l'avenir, mais en fait tout cela est inutile: un avenir est inimaginable.</span>"</span><span id="fullpost"><br /><br />Il y a aussi beaucoup d'histoires, d'anecdotes, d'événements cocasses et tristes à la fois, le danger semble passionnant. "<span style="font-style: italic;">Pour la deuxième fois,nous fûmes sauvés comme par miracle. Et nous avons dormi cette nuit-là: Nous ne savions pas qu'à trois heures du matin une horde de soldats pénétra par effraction dans la malheureuse administration communale et exigea immédiatement deux millions de roubles. A cinq heures, les bolcheviks firent sauter le pont et s'enfuirent. (...) Au même moment, le baron Bode et le capitain Tchernik entendaient les voitures qui passaient devant chez nous et s'attendaient toute la nuit à une attaque contre nous. "A chaque voiture nous avons pensé: ça y est, ils viennent arrêter le prince. Nous nous sommes préparés à les attaquer par-derrière", raconta le baron en buvant tranquillement une tasse de thé chez nous. Nous avons dormi cette nuit-là et ne nous sommes imaginé que très vaguement le danger dans lequel nous étions. Et pendant ce temps, il y avait de braves gens, que nous ne connaissions même pas encore personnellement, qui étaient prêts à nous sauver des bandits.</span>"<br /><br /><div style="float: left;"><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=2752902956&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" frameborder="0" scrolling="no"></iframe><iframe src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=httplittlepit-21&o=8&p=8&l=as1&asins=2070384039&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&lc1=0000FF&bc1=FFFFFF&bg1=FFFFFF&f=ifr&nou=1" style="width: 120px; height: 240px;" marginwidth="0" marginheight="0" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></div>J'ai du mal à juger le texte (il s'agit d'une double traduction: du russe en allemand, et de l'allemand en français), je pense qu'il reste peu du style original, mais l'ensemble est bien écrit et se lit très facilement... Un livre à lire si vous aimez l'histoire! Sur le même sujet, un autre angle d'approche, ce sont - comme je l'ai déjà mentionné - les mémoires; pour moi, aucun auteur n'a pu égaler l'autobiographie de Nabokov, où il raconte "sa" Russie à lui, disparue elle aussi à jamais... (ce n'est pas le sujet de ce post, mais je ne puis m'empêcher de mentionner ce livre, probablement le plus touchant et le plus juste que j'aie jamais lu).<br /><br /><script type="text/javascript"><!-- google_ad_client = "pub-2828868283352650"; //Bas du post 728x90, date de création 20/12/07 google_ad_slot = "8167215553"; google_ad_width = 728; google_ad_height = 90; //--></script><br /><script type="text/javascript" src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js"><br /></script><div class="blogger-post-footer"><p>
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Je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à ce blog!
Les vidéos insérées dans les posts n'apparaissent pas dans les envois par e-mail,
mais vous pouvez les voir en vous rendant directement sur le site <A HREF="http://www.unerusseaparis.fr">Une Russe à Paris</A>.</div>Une Russe à Parisnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4031226977693485875.post-75817828382504497522008-01-08T16:30:00.000+01:002008-01-22T16:16:12.394+01:00La tournée du ballet du Bolchoï à l'Opéra de Paris<script type="text/javascript"><!-- google_ad_client = "pub-2828868283352650"; //Bas du post 728x90, date de création 20/12/07 google_ad_slot = "8167215553"; google_ad_width = 728; google_ad_height = 90; //--></script>Ca y est, <span style="font-weight: bold;">le ballet du Bolchoï est à Paris</span>! Leur tournée à l'Opéra Garnier (comme les russes appellent le palais Garnier, ignorant ostensiblement Bastille - d'ailleurs, le Bolchoï ne vient jamais à Bastille) est maintenant devenue traditionnelle: tous les deux-trois ans, la troupe du Bolchoï occupe la scène de Garnier pendant presque un mois en amenant trois spectacles. Cette année, la tournée française doit beaucoup au milliardaire russe Oleg Deripasska, PDG du holding Basic Element (aluminium).Cette fois-ci, le Bolchoï présente c'est <span style="font-style: italic;">Le Corsaire </span>(un grand classique tout en tutus et pirates à la fausse barbe), une soirée composée de trois ballets courts (dont une création), et <span style="font-style: italic;">Spartacus</span> (un grand classique de la chorégraphie soviétique).<br /><br />Toute la presse française conseille d'aller voir la soirée de trois ballets, allez savoir pourquoi (probablement parce que c'est plus court?). Mais comme moi, je ne peux pas blairer la scène des Ombres de la Bayadère qui en fait partie (je sais, je suis très "politiquement correct"), la scène la plus naze de la danse classique (que pourtant j'adore), j'ai préféré aller voir <span style="font-style: italic;">Le Corsaire</span> (hier) et <span style="font-style: italic;">Spartacus </span>(le 20 janvier). Si un seul balletomane voit cet article, je vais me faire taper sur les doigts très fort pour avoir offensé la scène des Ombres, je répète donc que c'est totalement subjectif et n'engage que moi!<br /><br />Selon la vieille habitude russe, on n'annonce jamais officiellement qui va danser quel soir, on est donc obligé d'avoir recours à des forums (car tout ce sait): vous pouvez vérifier la distribution <a href="http://www.forum-dansomanie.net/forum/viewtopic.php?t=3071&postdays=0&postorder=asc&start=0">ici</a>.<br />Ceci dit, presque toutes les représentations sont complètes, et cela risque d'être difficile de choisir vos dates!<br />En général, on va voir <span style="font-weight: bold;">Le Corsaire</span> pour ce moment-là (interprété ici par Denis Matvienko, celui même qui dansait Conrad hier soir), c'est un extrait du pas de deux du 1er acte:<br /><br /><object height="355" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/TrnPxjpCZic&rel=1"><param name="wmode" value="transparent"><embed src="http://www.youtube.com/v/TrnPxjpCZic&rel=1" type="application/x-shockwave-flash" wmode="transparent" height="355" width="425"></embed></object><br /><br />Personnellement, je n'ai pas été époustouflée, ni par Matvienko, ni par Lounkina (d'ailleurs, j'ai trouvé que le public a été un peu froid)... Mes préférés restent Svetlana Zakharova (qui est aussi de la tournée, elle dans le 15 janvier) et Igor Zelensky (ci-dessous).<br /><br /><object height="355" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/MQvyQc68-u4&rel=1"><param name="wmode" value="transparent"><embed src="http://www.youtube.com/v/MQvyQc68-u4&rel=1" type="application/x-shockwave-flash" wmode="transparent" height="355" width="425"></embed></object><br /><br />J'ai été un peu déçue par la <span style="font-weight: bold;">direction musicale</span> de Pavel Klinichev (l'orchestre Colonne jouait ce soir-là, de manière assez relâchée, il faut dire... Clairement, ils doivent penser que, puisque c'est un ballet, les spectateurs ne vont pas entendre les fausses notes), il prenait des tempi tellement lents que le ballet en devenait lourd, chaque pas pesait...<br /><br />De façon générale, je commence à remarquer qu'avec l'âge (et l'expérience?) je suis beaucoup plus sensible à la danse contemporaine, et n'apprécie la danse classique que quand elle est servie par des interprètes vraiment exceptionnels, sinon je trouve ça ennuyeux. Qui l'aurait cru? Mais c'est peut-être le cours normal des choses, enfant, on est fasciné par les costumes, les décors, la danse en général, et puis on en a tellement vu qu'on commence à chipoter? Une sorte de déformation professionnelle de balletomane?<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Faut-il le voir? </span>Je n'ai jamais vu Spartacus, donc j'y vais vraiment par curiosité (mais je crois que c'est un ballet dénué de morceaux de bravure, donc si c'est cela que vous recherchez, passez votre chemin). Pour Le Corsaire, si vous y allez, essayez de voir Zakharova, une des meilleures ballerines en ce moment.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">La suite de la tournée</span> (Spartacus) décrite <a href="http://littlepita.blogspot.com/2008/01/spartacus-grigorovitch-bolchoi-critique.html">ici</a>!<div class="blogger-post-footer"><p>
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